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Aïcha et les autres
Le calvaire des sans-abri à Médéa
Publié dans El Watan le 08 - 03 - 2011

Les femmes sont souvent les victimes de la séparation conjugale.
Médéa, capitale du Titteri, une ville millénaire, connue jadis pour son tempérament pieux et hospitalier, cache aujourd'hui sous son toit une frange de la société du sexe faible qui vit dans des conditions lamentables, sans faire rougir quiconque de cette situation critique des inégalités. Ces femmes fragiles ont fui la précarité, souvent causée par l'échec d'une vie conjugale. Elles sont jetées à la rue, même par leur propre famille.Ces femmes ne doivent leur salut qu'aux âmes charitables. Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, ces pauvres créatures sont omniprésentes. Elles font le pied de grue à leur place habituelle, subissant l'indifférence des passants.
Ces mendiantes de tous âges, accompagnées de leur progéniture, «élisent domicile» à longueur de journée devant la splendide mosquée Ennour et les ruelles avoisinantes de la place du 1er Novembre en plein cœur de l'ancien centre-ville de Médéa. Les endroits grouillant de monde sont un refuge idéal pour ces sans-logis durant la journée. La nuit tombée, elles s'évaporent dans la nature pour rejoindre leur cachette sans faire de bruit, afin de semer les regards des délinquants qui menacent en permanence leur sécurité. Les malheureuses mères sont emmitouflées dans des vêtements crasseux, serrant contre elles des enfants en bas âge qui subissent les lames d'un vent glacial en cet hiver très rude et le ventre tiraillé par la faim empêchant le sommeil de venir.
Ces «damnées de la terre», même si le mot est trop fort, «chantonnent» sans cesse un refrainbpour attirer les regards et susciter la pitié des personnes généreuses. A la veille des festivités de la Journée mondiale de la femme, une question taraude les esprits de beaucoup de gens : cette catégorie de citoyennes a-t-elle perdu tous les droits du statut de la femme, pourtant protégé par la loi ? Ces femmes nous confirment que la date du 8 mars ne signifie absolument «rien du tout» pour elles. Elles ne se souviennent d'aucun geste qui aurait marqué leur vie par cet événement historique venu dans le monde, pour rétablir un ordre social entre les deux sexes après une longue lutte. Le cas de Aïcha, âgée d'une trentaine d'années, est là. Elle raconte sa vie, synonyme d'injustice. Elle a frappé à toutes les portes de l'administration pour obtenir ses droits, en vain. Elle a été mariée contre son gré à la fleur de son adolescence à un homme âgé, malade mental. Après une quinzaine d'années de mariage, c'est l'échec total.
Elle se retrouve à la rue avec ses trois bambins sur les bras. Aujourd'hui, elle doit leur assurer la nourriture et le gîte sans l'aide de personne, pas même des organismes de la protection sociale. Aïcha est anxieuse, elle a eu vent d'une nouvelle loi interdisant la mendicité.


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