En hommage au combat de la femme algérienne, le Manifeste des droits et libertés, initié par Ali Brahimi et Tarik Mira députés, Hamid Ouazar et Yasmina Si Abderrahmane organise aujourd'hui une collation-débat en présence de l'écrivaine Nadjet Labidi. Les initiateurs du MDL affirment avec force l'exigence «d'égalité des droits entre les hommes et les femmes» ainsi que la nécessité de la «séparation des champs politique et religieux, pour garantir l'autonomie individuelle, socle de la modernité politique». Dans un communiqué rendu public hier, «les porte-parole du MDL», cités ci-dessus soulignent que «ces deux principes sont particulièrement violés et de manière flagrante par le législateur algérien dans le domaine du statut personnel». Pour eux, «le Code de la famille de 1984, en dépit de quelques amendements qui n'ont pas remis en cause ses fondements, demeure ouvertement discriminatoire à l'égard des femmes». «Ce déni d'égalité, soutiennent-ils, viole les dispositions de la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l'Algérie censées avoir, en principe, une valeur supérieure à la loi nationale». C'est la raison pour laquelle, indique la même source, «les animateurs du MDL militent pour que le statut personnel soit régi par les dispositions du Code civil fondées sur l'égalité entre tous les citoyens, hommes et femmes». Ils se disent également «mobilisés contre toutes les autres inégalités qui frappent la femme en matière de droit à l'éducation, droit à la santé, droit au travail, droit au logement, droit à la représentation politique et syndicale». «Ils dénoncent avec vigueur les abus dont sont victimes les femmes de toutes conditions (violence, harcèlement...) et exigent que les auteurs de tels actes soient poursuivis et punis par la justice». Selon eux, «aucune perspective démocratique ne sera viable si elle n'est pas fondée sur l'égalité et la citoyenneté pleine et entière pour tous, femmes et hommes».