-Le RND salue les décisions prises par le président de la République «La levée de l'état d'urgence et sa substitution par des mesures juridiques pour continuer la lutte antiterroriste, garantir aux partis et organisations nationales à utiliser les chaînes de télévision et la radio nationales ainsi que la mise à leur disposition de salles existant au niveau de la capitale afin d'exprimer leurs positions devant le public est une attitude qui reflète, encore une fois, le système démocratique et le multipartisme qui existent en Algérie.» -MSP : «Nous applaudissons cette décision» «La levée de l'état d'urgence, nous l'avons revendiquée. Nous ne pouvons qu'applaudir une décision qui vient à temps. Nous la soutenons entièrement. Pour ce qui est de la loi pour la lutte antiterroriste, je pense que c'est une bonne chose. Nous pouvons faire face au terrorisme avec des moyens qui ne peuvent pas entraver la démocratie et les libertés individuelles.» -Snapap : «Il y a juste l'intention de lever l'état d'urgence» «Il n'y a pas encore de décision, il y a juste l'intention de lever l'état d'urgence. C'est la même formule qu'a prononcé Moubarak en 2005. Je pense que nous ne pouvons pas demander au gouvernement, dont le vice-Premier ministre s'était prononcé il y a quelques jours contre la levée de l'état d'urgence, de préparer une loi pour la levée de l'état d'urgence. Il n'y a rien de concret. Par contre, il y a trop de manipulation.» -CLA : «La pression a fait fléchir le pouvoir» «La pression a fait fléchir le pouvoir. Mais il faut rester sur ses gardes. Car la nouvelle loi risque d'être pire que l'état d'urgence en ce qui concerne les libertés individuelles. L'Etat autorise les marches au niveau local, mais les autorités locales n'ont pas le pouvoir de décider. Pour l'ouverture du champ médiatique, la loi existant déjà reconnaît la liberté d'expression en Algérie, mais les médias continuent à fonctionner par la logique du téléphone. Le maintien du pouvoir en place implique forcement le maintien de ces pratiques.» -Snapest : «L'administration publique a beaucoup profité de cette loi» «La levée de l'état d'urgence est prévue incessamment. J'espère qu'elle sera levée le plus rapidement possible. Car l'administration publique a beaucoup profité de cette loi. Pour ce qui est de la nouvelle loi antiterroriste, il faut attendre les nouvelles clauses. Mais il faut rester tout de même vigilants.» -Manifeste pour les droits et libertés : «Cette première étape victorieuse est un encouragement à la persévérance» «L'annonce de la levée de l'état d'urgence dans les prochains jours est d'abord à saluer comme une conquête de l'opinion publique algérienne. Elle est née de la mobilisation de celle-ci à travers la Toile, de la projection d'une grande manifestation le 12 février prochain et du syndrome tunisien et égyptien. Le mouvement d'opinion créé autour du Manifeste des droits et libertés peut estimer avoir remporté une première victoire. Mettre fin à la situation d'exception était une de ses revendications cardinale et même un préalable pour enraciner dans les institutions algériennes les notions d'Etat de droit, de droits de l'homme et de démocratie. Cette première étape victorieuse est un encouragement à la persévérance afin de concrétiser d'autres droits et libertés qui sont encore bafoués. La participation à la manifestation du 12 février prochain pour arracher d'autres droits est dictée par la similitude partielle des objectifs. Nous comptons défendre les nôtres, ceux inscrits dans le Manifeste des droits et libertés. Et rien d'autre !» Les porte-parole provisoires : Ali Brahimi, Tarik Mira, Hamid Ouazar et Yasmina Si Abderrahmane.