Les mécontents de la liste des 50 logements sociaux d'Oued Djemaâ, affichée ce lundi, maintiennent leur action de protestation en assiégeant le siège de la mairie pour la troisième journée consécutive et entravent le fonctionnement des différents services. Le bureau des services techniques a même été défoncé où des documents et des cachets ont été signalés disparus, apprend-on de sources sûres. Ils y passent même la nuit. Appelant à l'annulation pure et simple de la liste placardée, les dizaines de jeunes se déclarant tous des démunis n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur les membres de la commission désignée pour l'étude des dossiers des postulants. «On n'est pas des fouteurs de troubles. C'est aux membres de la commission qui ont procédé dans le favoritisme qu'il faut demander des comptes», soulignent- ils, en ajoutant : «certaines familles ont bénéficié de tous les quotas distribués alors que les démunis, les vrais cas sociaux, sont restés dans l'ombre et croulent toujours sous leurs misères sans que personne ne se préoccupe de leurs situations». «On n'a pas d'argent, on n'est pas épaulé où allons-nous trouver un toit pour nos familles quand les membres de la commission se disputent les quotas pour placer leurs proches et leurs amis ?» s'exclament-ils, en se demandant : «Pourquoi nous demande-t-on de formuler des dossiers quand les bénéficiaires ne sont autres que les heureux favoris ?» Le problème est que les protestataires ne comptent pas reculer malgrè les sollicitations du P/APW, déplacé pour tenter de calmer les esprits et les convaincre de recourir aux moyens réglementaires pour assainir la liste des intrus. «On n'a plus confiance en ces commissions», ont-ils tonné en argumentant : «cette commission de recours va-t-elle se démarquer de la première qui a avantagé les aisés devant les démunis ? Nous réclamons l'annulation de cette liste», concluent-ils.