Les travailleurs de l'éduction ont observé, avant-hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'appel du Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation, affilié à l'Ugta. Ces derniers déplorent une situation socioprofessionnelle singulière à Tizi Ouzou où le dossier de l'assainissement des situations financières des enseignants reste suspendu depuis 2004. Tout en réclamant le départ du trésorier public, les manifestants revendiquent «le paiement des arriérés de salaire dont les rappels et autres indemnités». Pour les syndicalistes de l'Ugta, «le trésorier est le seul responsable de ce blocage» A ce titre, le représentant des travailleurs s'interroge : «On ne comprend pas l'acharnement de ce responsable à vouloir effectuer un second contrôle des situations financières qui sont déjà visées par les instances de contrôle financier, alors que ses collègues dans les autres wilayas se contentent de vérifier la balance comptable à l'effet de traiter avec célérité les salaires et indemnités des fonctionnaires». Par ailleurs, les animateurs ont dénoncé fortement la circulaire adressée aux chefs des établissements scolaires, le 8 mars,-journée mondiale de la femme- les instruisant d'effectuer des retenues sur salaires et primes de rendements pour toutes les enseignantes qui s'absenteront au cours de cette journée. Aux yeux des syndicalistes, «cette instruction du directeur vise surtout à casser la mobilisation des enseignants et priver nos collègues de leur droit de grève ; c'est inadmissible !», tonnent-ils. En début du mois en cours, un sit-in et une marche ont été organisés par le bureau local de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle (Unpef) pour dénoncer le «flou qui entoure la gestion du dossier du paiement des arriérés de salaires des travailleurs de l'éducation à Tizi Ouzou». L'Unpef évoque le nombre de 39 611 dossiers non encore assainis.