Les événements climatiques naturels sont là pour rappeler, à ceux qui ne cessent de s'enorgueillir de la beauté paradisiaque du site, que la prédisposition naturelle ne suffit pas à elle seule pour rentabiliser à bon escient la station de Chréa. «C'est comme une malédiction, sommes-nous tentés de croire. En effet, à l'approche des week-ends, subitement, une panne surgit, on ne sait d'où, pour stopper le service du téléphérique», fulmine un habitué de Chréa. «Il y a quelques semaines c'était la foudre, parfois c'est le vent et on y peut rien et cette fois-ci c'est apparemment un pylône», enchaîne un jeune accompagnant sa petite famille. En fait, il s'agit bel et bien du pylône n°11, situé entre la station de Blida et de Beni Ali, qui a été touché par les travaux de terrassement d'une entreprise qui a soumissionné pour le compte de la direction de l'hydraulique de la wilaya de Blida. Le téléphérique est ainsi non opérationnel depuis une dizaine de jours. «Il y a eu un glissement de terrain et nous attendons l'aval du bureau d'études qui va suivre le profil d'évolution de la faille; va-t-elle se diriger vers le socle du pylône ou s'en éloigner et pouvoir juger des travaux à effectuer : soit un renforcement par des voiles à béton ou tout autre chose», explique notre interlocuteur. «La sécurité des usagers passe avant tout et on ne peut pas s'aventurer à faire fonctionner le téléphérique alors qu'il y a un réel danger pour les citoyens», insiste pour sa part M. Bekalem directeur de l'ETUB, une entreprise publique de transport urbain, qui prend en charge notamment, le transport par téléphérique. La réhabilitation du téléphérique de Blida, assurée par l'entreprise française Pomagalski, aurait coûté une centaine de milliards de centimes alors que ce moyen de transport est souvent non opérationnel !