Activant pour leur plupart au sein de l'association Espoir des universitaires où ils militent depuis plusieurs mois pour le recouvrement de leurs droits qu'ils estiment bafoués, des anciens vacataires du secteur de l'éducation nationale dans la wilaya de Constantine n'ont pas manqué de montrer leur colère et leur indignation suite aux résultats du concours de recrutement des enseignants organisé au mois de septembre dernier. Le problème de titularisation des anciens vacataires et autres remplaçants a toujours suscité des débats du côté de la direction de l'éducation, mais la question n'a pas été tranchée définitivement bien que ces enseignants aient prouvé une mobilisation et une disponibilité sans faille durant les années noires du terrorisme, au moment ou peu de gens s'aventuraient à prendre la route vers les établissements scolaires dans les contrées les plus éloignées de la wilaya. S'attendant à une éventuelle embauche à l'occasion d'un concours organisé par l'établissement de M. Guellil, les candidats parmi les anciens vacataires et remplaçants nous ont déclaré avoir été surpris par les circonstances de l'épreuve orale que la plupart qualifieront d'une simple formalité pour faire passer des postulants parmi les enfants des cadres de la direction de l'éducation. Selon les déclarations des candidats qui ont pris contact avec notre bureau, les quatre questions de l'examen oral, unique épreuve du concours, n'avaient aucune relation, ni de près ni de loin, avec le côté éducatif ou pédagogique des différentes matières à enseigner. C'est un mépris envers ces anciens enseignants, malgré les promesses de régularisation de leur situation de la part du premier responsable du secteur dans la wilaya. Selon le communiqué qui nous est parvenu de l'association Espoir des universitaires, qui active depuis février 2002, la question des diplômés en langue anglaise ayant longtemps enseigné la langue française dans les différents paliers, demeure la plus critique. Après plusieurs années de loyaux services, ces enseignants ont été purement et simplement lâchés par la direction de l'éducation qui aurait préféré le recours aux services des retraités, malgré le déficit remarquable en matière d'encadreurs. Leur seul tort, c'est de ne pas avoir enseigné en tant que vacataires durant l'année 2001 pour se voir toucher par le décret de régularisation institué par l'ex-chef de gouvernement. Selon ses animateurs, toutes les tentatives de l'association Espoir des universitaires de joindre le directeur de l'éducation pour lui transmettre le soucis des concernés ont été vaines, bien que ce même responsable ait toujours clamé sur toutes les tribunes sa disponibilité a recevoir les citoyens même dans la rue. Contre vents et marées, les anciens vacataires du secteur de l'éducation semblent obstinés à ne pas lâcher prise en marquant une présence pacifique devant le siège du boulevard de la Liberté. Une façon comme une autre de réclamer un droit qu'ils jugent légitime.