Cela fait plus d'une année qu'ils n'ont pas perçu leurs salaires. Un groupe d'enseignants (vacataires) nous a rendu visite pour nous informer de l'injustice de l'administration à leur égard. En effet, ces enseignants, vacataires pour la plupart, se plaignent en premier lieu de la non-perception de leurs salaires depuis bientôt une année et du mauvais traitement dont ils font l'objet de la part de certains administrateurs. Des licenciés en philosophie trouvent d'énormes difficultés à s'intégrer dans certains établissements scolaires, qui apparemment préfèrent laisser des classes d'examen sans enseignants, ou faire cumuler des heures supplémentaires à des titulaires en poste, plutôt que d'avoir recours au remplacement des professeurs manquants par ce personnel vacataire. Nos tentatives de joindre l'inspection de l'éducation ayant été vaines, nous apprenons par ailleurs, que Radio Soummam a programmé pour ce jeudi une séance-débat sur l'éducation, en présence des responsables du secteur. La plupart de ces problèmes, entre autres celui du personnel vacataire, seront soulevés lors de cette émission. Une enseignante nous révélera d'autre part, qu'un décret émanant du ministère de l'Education est parvenu dernièrement à l'Académie et stipule qu'un licencié en philosophie n'ouvre pas droit à l'enseignement moyen, mais uniquement au primaire et au secondaire, alors qu'un licencié en psychologie peut sans encombre s'octroyer les trois paliers. Ici une question se pose: quel est l'avenir d'un licencié en philosophie dans notre pays? Le cas échéant, doit-on tout bonnement avoir recours à la fermeture des instituts de philosophie, qui dispensent une matière que Descartes a qualifiée de «Mère de la science et du savoir»...?