Des dizaines d'enseignants vacataires à Béjaïa sont une nouvelle fois descendus hier dans la rue pour marquer leur mécontentements sur les conséquences induites par le décret exécutif de 2008. Ce décret exclut les titulaires de licences classiques des différents concours d'accès à l'enseignement secondaire. Ces enseignants frondeurs se sont rassemblés pour la troisième fois devant l'entrée du siège de la direction de l'éducation. Les vacataires titulaires d'une licence classique reviennent à la charge. Et pour cause! Leur diplôme est déclassé. Les licences classiques s'ajoutent ainsi aux diplômés de l'UFC, (Université de formation continue), des sciences humaines, et diplômés de l'ENS, qui étaient auparavant les seuls à connaître ces déboires. Ils se voient, pour ainsi dire, privés de perspectives d'embauche dans un secteur qu'ils ont longtemps servi dans des conditions loin d'être de tout repos. Plus que cela, certains d'entre eux n'ont pas perçu les salaires de longs mois d'efforts fournis à enseigner dans les régions les plus reculées que tous les titulaires de l'éducation nationale fuient. Outre l'annulation du décret en question et le paiement des arriérés de salaires, les contestataires exigent leur réintégration dans le secteur de l'éducation nationale. Il est à noter que pareilles protestations ont eu lieu dans de nombreuses wilayas du pays et sont perçues comme «un précédent grave» fermant toutes les portes aux titulaires de ces diplômes classiques délivrés pourtant par les mêmes institutions universitaires.