La Coordination nationale des étudiants autonomes (CNEA) a été proclamée officiellement, hier, à Alger. Les représentants d'une dizaine d'universités algériennes, qui ont répondu favorablement à l'invitation de la Coordination des comités d'Alger (CCA), ont réussi leur réunion en annonçant l'unification de tous les comités universitaires indépendants, exerçant au sein des différentes facultés à travers le territoire national. Les travaux de cet éminent congrès ont été marqués par l'évaluation des actions de protestations menées par les étudiants, l'étude des propositions du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'élaboration d'une plateforme de revendications commune. Le débat était riche. Les étudiants ont soulevé les problèmes de sécurité et la précarité de la vie estudiantine. On a parlé, également, des aspirations sociopédagogiques, dont la revalorisation de la bourse universitaire. Cependant, le débat, qui a pris la part du lion, est le décret présidentiel n°10-315. Les congressistes ont exprimé leur refus catégorique de la dévalorisation des diplômes de licence et de l'ingéniorat d'Etat. A noter aussi que tout le monde s'est mis d'accord pour que les universitaires, du système classique et ceux du LMD, n'acceptent nullement de faire des concessions à la tutelle. «Les responsables doivent trouver une solution qui arrange les deux systèmes», dit-on. Une fois, les interventions des représentants des neuf universités qui ont pris part à cette assemblée terminées, l'AG a procédé à l'élaboration d'un règlement intérieur régissant la toute nouvelle CNEA. Les délégués des universitaires contestataires ont clôturé leur réunion tard le soir, en rendant public un communiqué de presse. Parmi les points essentiels mentionnés, on peut citer ce qui suit : le maintien de la grève générale, l'appel à un nouveau sit-in devant le ministère mardi 15 mars et l'appel à la solidarité estudiantine des universités qui n'ont pas participé à cette réunion. La CNEA envisage d'organiser une marche comme extrême recours, a-t-on encore appris.