La nouvelle du décès de notre ami et confrère Rabah Belmili, journaliste à la Radio nationale, en a laissé plus d'un incrédule, surtout que pour son ultime voyage, Belmili était accompagné de son épouse et de sa fille. La mauvaise nouvelle s'est propagée très rapidement. Rabah Belmili, son épouse et sa fille, âgée de trois ans, ont été découverts au domicile familial, tôt dans la matinée d'hier, samedi. Le fils de la victime, Anis, onze ans, s'est présenté au domicile parental, un appartement à Didouche Mourad, une commune à une dizaine de kilomètres de Constantine, pour récupérer son cartable puisqu'il avait passé la nuit chez son grand-père. Ayant vainement frappé à la porte, il se dirigera vers le voisin d'en face qui lui confirmera que son père n'est pas reparti à Tébessa où il dirige la radio locale depuis 18 mois, puisque sa voiture est toujours garée au parking de la cité. Après avoir forcé la porte, une macabre découverte s'offrit aux yeux de l'enfant et du voisin : les corps de Rabah Belmili, de son épouse et de sa fille gisaient sans vie, depuis vendredi probablement. La Protection civile, alertée, ne fera que confirmer le décès de notre confrère et des membres de sa famille. Les corps sans vie ont été acheminés vers la morgue du CHU de Constantine pour y subir les formalités d'usage, mais d'ores et déjà la thèse de la suffocation par l'inhalation de monoxyde de carbone provenant d'un chauffage mal aéré a été retenue. Notre défunt confrère et ami a entamé sa carrière de journaliste à l'APS en 1984, puis rejoindra l'ENRS en tant que journaliste en 1995. Il sera l'un des piliers de la radio locale, Cirta FM, où il gravira rapidement les échelons pour devenir rédacteur en chef, puis il sera promu directeur de la radio locale de Tébessa. Auparavant, en parfait bilingue, il a collaboré avec plusieurs journaux et périodiques sportifs, car le football était son dada. Parti trop tôt, car il n'avait que 43 ans, il nous laisse le souvenir d'un être souriant et affable malgré tous les aléas de la vie et rejoint ainsi son collègue Chafik Bendjoudi, disparu lui aussi à la fleur de l'âge il y a un peu plus d'une année. En cette pénible circonstance, El Watan présente à la famille des défunts ses sincères condoléances.