Il a été plusieurs fois question, sur nos colonnes, d'une terre arable, s'étendant à l'extrémité de la cité Zouaghi (500 logements), que l'incivisme de certains habitants a transformée en immense champ de débris de matériaux de construction. Au grand bonheur des écologistes, celle-ci a enfin vu un début d'assainissement effectué par une équipe municipale. Ce jeudi, des agents recrutés dans le cadre de l'opération continue de nettoiement de la ville, se sont attelés à ramasser, au moyen d'une pelleteuse, les monticules de déblais qui grandissaient de jour en jour, défigurant cet espace naturel dont on disait qu'il était destiné à être planté d'arbres fruitiers. Il faut tout de même relever que l'incivisme des uns et des autres n'a pas épargné ce coin naguère verdoyant où, pourtant, jouent beaucoup d'enfants. Des habitants en sont arrivés, en toute inconscience, à balancer quantités de sacs pleins de gravats par les fenêtres, ou, pour ceux résidant plus loin, à venir les déposer, encouragés par le silence complice de tout le monde. «Comment peut-on embellir son intérieur au détriment de son environnement immédiat ?» se sont demandés des riverains, impuissants face à l'arrogance des auteurs de ces méfaits. Si l'initiative de jeudi est louable, que plusieurs habitants de cette cité ont d'ailleurs tenu à saluer, elle gagnerait en efficacité si elle était appuyée par une campagne de sensibilisation que lancerait le mouvement associatif, comme l'a relevé un agent de nettoiement. A signaler également, que l'espace en question n'est pas encore complètement débarrassé des éboulis et autres déchets.
