Près de 300 jeunes chômeurs se sont rassemblés dimanche matin devant le siège de la wilaya d'Ouargla. Munis de leurs demandes d'emploi, ces chômeurs ont crié sous les bureaux du wali leur colère contre la corruption et le népotisme qui rongent les bureaux de main-d'oeuvre et la direction de l'emploi de la wilaya la plus riche d'Algérie. "Non à la mafia", "Non à la Hogra", "Non aux détournements de nos richesses", tels sont les slogans qui ont été inscrits en lettres noires sur les banderoles de ces jeunes chômeurs d'Ouargla, située à 800 Km de la capitale Alger, révoltés contre les injustices dont souffrent les jeunes d'Ouargla. "Nous demandons nos droits fondamentaux à savoir un travail et un salaire digne. Les richesses de notre région sont réinvesties ailleurs alors que nous, nous subissons la précarité et la misère", s'indigne à ce sujet M. Madani, porte-parole du comité des chômeurs d'Ouargla. "Pour le moment, personne n'a voulu nous accueillir à la Wilaya. Seuls les policiers nous font face derrière des barrières de sécurité. Nous avons décidé de rester ici jusqu'à ce que nos demandes d'emploi soient satisfaites", ajoute encore notre interlocuteur joint dimanche matin par téléphone. Selon Madani et ses camarades, si dans les heures à venir, le wali d'Ouargla ne donne pas une suite favorable à leurs revendicatons, "les chômeurs de la région se déplaçeront en masse le 20 mars prochain à Alger pour manifester à la Place des Martyrs". "S'il faut aller à Alger pour nous faire entendre, alors nous irons crier notre rage contre l'injustice jusqu'au coeur de la Capitale", confient sans ambages à elwatan.com les membres du comité des chômeurs d'Ouargla.