Le premier magistrat d'El Eulma, la deuxième agglomération de la wilaya et l'une des plus importantes villes commerciales du pays, nous parle des différents problèmes de la cité. - Comment expliquez-vous la dégradation du cadre de vie des citoyens ? Ce point constitue l'une de nos préoccupations majeures. Tous les moyens matériels et humains sont mobilisés en vue d'améliorer la situation et répondre à l'attente de la population. Un marché a été attribué à une entreprise publique qui devra entamer les travaux dans les prochains jours.
- Qu'en est-t-il pour le plan de circulation dans une ville asphyxiée par les embouteillages ? Il est vrai que c'est un grand problème, mais toujours est-il que nous sommes en train de faire beaucoup d'efforts pour améliorer la situation. Le plan de circulation est en cours de réalisation, des espaces de stationnement seront aménagés. Pour le moment, nous avons déjà recensé plus de 38 parkings que nous allons louer à des jeunes. Cela va permettre à la ville de souffler un peu en attendant l'ouverture d'un parking au niveau du quartier Dubaï, juste après la fin des travaux du palais de justice, pour délimiter l'espace à aménager. S'agissant de la décharge publique, un mur de plus de 3 m de hauteur est en réalisation dans le but de limiter les retombées sur les riverains, notamment pour Mechta R'hamna qui subit les odeurs nauséabondes et les fumées, en attendant la concrétisation du centre technique d'enfouissement (CET) au niveau de la commune de Guelta Zerga.
- Où en êtes-vous avec le vieux bâti et les Harat ? Le recensement, entamé il y a quelques mois, est totalement achevé. Une liste définitive a été adressée au service technique CTC en vue de faire une évaluation. Il y aura évidement plusieurs catégories: l'habitation récupérable par une simple rénovation, celle à démolir, que les propriétaires pourraient reconstruire suivant les normes en vigueur, et enfin celle irrécupérable qui sera détruite et dont le propriétaire pourrait, le cas échéant, bénéficier d'un logement dans le cadre social.
- Et la distribution de logements, c'est pour quand ? Sans vous donner une date exacte, la distribution interviendra incessamment. La date sera rendue publique par la tutelle sachant qu'au niveau de la commune tout est fin prêt. Il faut un peu de patience et tout sera réglé.
- Les constructions illicites et Souk N'sa sont deux points noirs auxquels est confrontée l'APC depuis deux décennies ? Effectivement, ce sont des problèmes qui se posent avec acuité à l'APC. Nous sommes en train de les régler, même si le premier point reste le plus difficile. A titre d'exemple, certains propriétaires terriens du côté de la cité Boukhabla, continuent de vendre des terrains d'une manière anarchique au détriment du développement de la ville. Du coup, certaines structures publiques n'ont pu être réalisées faute de terrain. En ce qui concerne Souk N'sa, sa délocalisation n'est qu'une question de jours. Plus de 200 commerçants activant sur les lieux, ont été recensés et devront bénéficier de locaux à l'ancien siège de la Sonacome de la cité de l'Abattoir. On attend le feu vert de la wilaya pour les déplacer.