En dépit des appels incessants, via la presse et la radio, dénonçant le danger des chiens errants, les habitants des cités périphériques et autres banlieues de la commune de Constantine font toujours face à ce phénomène, qui va plutôt crescendo. Beaucoup de riverains, notamment de Djebel Ouahch, Ziadia, Aïn El Bey, avec tous ses ensembles urbains, El Gammas, pour ne citer que ces lieux, appréhendent de sortir tôt le matin, ou de rentrer tard le soir, à cause des dizaines de chiens quasiment sauvages qui envahissent les cités en quête de nourriture.Des riverains qui se rendent aux aurores à la mosquée munis de bâtons, nous ont raconté que ces bêtes affamées n'ont même plus peur des jets de pierre. «Nous marchons en groupes pour ne pas nous faire attaquer, car ces chiens vivant à l'état sauvage sont extrêmement dangereux», nous dit un septuagénaire. Les services municipaux, ayant effectué une intervention circonstancielle après que la petite Wiam Meslem, -dont la gravité du cas a défrayé la chronique locale-, s'était fait littéralement déchiqueter par une meute de chiens du côté du lieudit Aïfour en décembre dernier. Faut-il attendre que surviennent des cas de rage ou de morsures mutilantes pour réagir ?