Dans une pétition adressée au président de la République, dont ils nous ont transmis une copie, certains éléments de la garde communale de Guelma s'en prennent à leur ex-chef, le délégué de la garde communale au niveau de la wilaya, parce qu'il les aurait dernièrement rayés des effectifs d'une manière illégale et douteuse. Selon leurs propos, ils ont été relevés de leurs fonctions sans passer par le conseil de discipline et sans aucune notification écrite. « Nous étions parmi les premiers à affronter le terrorisme et à résister depuis plusieurs années, ainsi, nous sommes maintenant chômeurs, alors que nous sommes des pères de famille », indique-t-on. Ils reprochent au délégué la manière avec laquelle il renvoie les anciens éléments. « Il exhorte (les responsables) à établir des rapports en défaveur de l'agent indésirable, ce qui lui permet d'actionner la commission de discipline non réglementaire et de le licencier. » Selon eux toujours, « il établit à son tour des rapports à propos de ces agents qu'il adresse à l'administration locale sans pour autant les informer ; cela lui permet de recruter d'autres agents moyennant une contrepartie ou pour se rapprocher de certaines personnalités dont il aura besoin pour ses intérêts particuliers ». Contacté, le délégué de la garde communale réfute ces accusations gratuites et dit : « La bonne gestion gêne et dérange certaines gens et certains milieux occultes, qui utilisent ces agents rayés des effectifs afin de créer la zizanie dans un corps qui fonctionne bien. Evidemment, ce sont les intérêts inavoués qui sont à l'origine de cela. » Par ailleurs, concernant ces éléments licenciés, il dira ceci : « Il s'agit de personnes dont les dossiers sont lourds et bien chargés, il y a parmi ces agents des cas disciplinaires graves. On leur a donné plusieurs chances par le biais de mutations, en vain. Bien qu'ils soient contractuels, n'ayant droit qu'au recours, on les a fait passer devant le conseil de discipline, contrairement à ce qu'ils avancent. »