L'Algérie a besoin de plus de visibilité à travers des campagnes de promotion qui vont au-delà de la participation dans les salons internationaux. L'Algérie a participé à la 36e édition du salon le Monde à Paris (MAP/France) qui s'est tenu à Paris (France), a indiqué l'Office national du tourisme (ONT). La thématique générale de cette édition a été axée sur «les fêtes et festivals» qui constituent un atout exceptionnel pour la valorisation d'une destination. C'était une opportunité pour l'Algérie de promouvoir ses différentes fêtes et ses festivals, comme patrimoine authentique et original.Le marché touristique français est jugé comme «un marché traditionnel de proximité». C'est un tourisme qualifié essentiellement «d'affinitaire». Il s'agit d'une forme de tourisme dont la motivation principale est la visite à des connaissances et à des proches, généralement des personnes de la même famille ou des amis. Il se caractérise le plus souvent par un faible recours aux services hôteliers. En dévoilant les différentes facettes de la destination Algérie, le but était «de nouer des relations d'affaires» et surtout «de drainer davantage de touristes». Dans ce cadre, un travail énorme est à faire : l'Algérie draine 1% de la fréquentation touristique en Méditerranée, elle est toujours à la traîne dans le domaine du tourisme et des voyages, comme le démontre le dernier rapport rendu public par le Forum économique mondial (WEF). L'Algérie est au 113e rang sur 139 pays figurant dans le classement en question. Ces touristes ont généré des recettes estimées à 330 millions de dollars US. Le nombre de visiteurs français a quasiment stagné. Pour la première fois depuis 1995, ce pays n'est plus le premier marché émetteur de touristes vers l'Algérie. Si l'Algérie compte officiellement sur ce secteur pour créer de l'emploi et prendre le relais du pétrole pour l'approvisionnement en devises, elle souffre toujours d'un manque cruel d'infrastructures et d'un déficit d'image qui repousse les meilleures volontés. Alors que le salon prend le pouls du marché mondial du tourisme et que l'instabilité en Méditerranée (Tunisie, Egypte) redistribue les cartes des destinations, l'Algérie va-t-elle saisir l'opportunité pour se placer, ou s'agit-il d'une ultime participation symbolique juste pour éviter la politique de la chaise vide ? L'année 2011 a démarré avec les événements qui ont chassé le régime Ben Ali mais aussi les touristes qui ont fui en masse la Tunisie. Depuis le début des événements en Egypte, le taux d'occupation des hôtels a connu une baisse vertigineuse dans tous les gouvernorats pour atteindre 2% à Louxor, 21% à Charm El Cheikh, 13% à Assouan, 8% à Hurghada et 21% au Caire et ce, en raison de la décision de nombreux voyagistes et TO de suspendre les départs prévus pour cette destination, suivant des recommandations de leurs autorités qui déconseillent de se rendre dans ce pays. Il faut être concret, construire une offre réelle et fiable, développer une offre meilleure que ses concurrents (tarifs, spécificités) pour déclencher la préférence et communiquer au bon moment et aux bonnes cibles. Et ce n'est pas gagné d'avance.