Le complexe sidérurgique d'El Hadjar fut prévu et inscrit dans le Plan de Constantine qui remonte à l'époque coloniale. Au lendemain de l'indépendance et avec l'arrivée du défunt Houari Boumediene au pouvoir, ce projet avait été relancé pour prendre forme à partir de juin 1969 avec la Société nationale de sidérurgie (SNS). Au début des années 16980, l'Algérie s'était engagée dans une vaste opération de restructuration des grandes entreprises. A la même période, la SNS avait finalisé la reconfiguration définitive de l'usine d'El Hadjar pour en faire un complexe intégré baptisé groupe Sider. Ce dernier, qui était propriété de l'Etat algérien, avait été repris le 18 octobre 2001 par l'indien Ispat, entreprise du groupe Mittal, avant de prendre le nom de Mittal-Steel en 2005 et d'être intégré au sein du géant multinational de l'acier suite à la fusion entre Mittal et le luxembourgeois Arcelor. D'où est née la société mixte ArcelorMittal Algérie. Avant cet avènement - arrivée du partenaire indien -, le complexe d'El Hadjar avait par deux fois réussi à dépasser le cap psychologique de un million de tonnes d'acier liquide/an, soit la moitié de ses capacités nominales annuelles de production.Depuis qu'il a pris les rênes de l'usine à hauteur de 70%, le partenaire indien ne parvient toujours pas à franchir le seuil des 800 000 t/an.