Pour Sonatrach et Sonelgaz, les 6500 km de tubes de pétrole et gaz installés par la Tuberie sans soudure (TSS) et les certifications aux très strictes normes Iso 9001, Iso 9002 et Algerian Petroleum Institute, (IAP) se sont avérés insuffisants pour continuer d'acheter sur le marché algérien. Depuis sa création, vers 1970, cette unité de la société algéro-indienne ArcelorMittal forte de plus de 400 travailleurs au savoir-faire connu et reconnu, avait comme gros clients exclusifs les deux compagnies nationales. Or, depuis quelques années, et pour des raisons qui leur sont propres, celles-ci ont décidé de rompre avec la TSS et préféré le recours au marché extérieur notamment asiatique. En effet, indique Smain Kouadria, de janvier 2010 à ce jour, la TSS est à l'arrêt pour manque de commandes. «Nos deux compagnies nationales ont opté pour l'importation des tubes gaziers et pétroliers. Le tube philippin, à titre d'exemple, s'est avéré être de meilleure qualité que le nôtre. Pourtant, depuis plus de trois décennies de coopération, elles n'ont jamais trouvé à redire à propos de la qualité de notre produit», s'indigne-t-il. D'autant que pas moins de 12 millions de dollars ont été déboursés par ArcelorMittal, ces trois dernières années, pour hisser la qualité du tube TSS aux normes universellement établies dans le monde gazier et pétrolier. «Bien que nous l'ayons compris depuis longtemps, les choses sont devenues claires avec l'éclatement des scandales Sonatrach. A la TSS, il n'y a pas de dessous de table et pas de prise en charge à l'étranger», conclut notre source.