Les délégués de l'Institut de génie maritime d'Oran ignorent la date et la manière dont se déroulent ces réunions. Deux ateliers ont été organisés, l'un par les étudiants des grandes écoles, l'autre par ceux des universités. Les conférences régionales ayant pour objet les débats sur les passerelles entre le système classique et le LMD ont débuté hier. En présence des chefs d'établissement et des directeurs pédagogiques, l'université de Boumerdès a abrité la conférence régionale du Centre. Les conférences régionales de l'Est et de l'Ouest ont été organisées respectivement à l'université de Constantine et celle d'Oran. Ces conférences ont été marquées par l'adhésion de certains étudiants et la réticence des autres. Les uns ont boycotté carrément les débats. D'autres, à l'instar des délégués des étudiants de l'Institut de génie maritime d'Oran, ignorent jusque-là la date et la manière dont se déroulent ces réunions. Le choix de cette date qui coïncide avec les vacances de printemps a été critiqué par de nombreux étudiants qui le considèrent comme l'une des manœuvres visant l'exclusion des vrais représentants. Les participants à ces conférences de deux jours ont présenté hier matin les rapports des différentes universités. Ateliers Ces rapports portent sur les revendications des étudiants. L'après-midi a été consacré aux ateliers. Un atelier a été organisé par les étudiants des grandes écoles. Un autre a été consacré aux étudiants des universités. Toutefois, les représentants de l'Ecole nationale supérieure de l'hydraulique et ceux de l'Ecole nationale supérieure des statistiques et de l'économie appliquée ont été absents. Le représentant de l'USTHB, qui a confirmé sa participation, estime que le boycott de ces conférences facilite la tâche à ceux qui veulent récupérer le mouvement et se présenter en tant que délégués des étudiants. «Je suis contre la manière dont se sont déroulées les conférences. Mais je ne laisserai pas l'occasion à ceux qui veulent prendre la place des vrais représentants. Je participe et j'imposerai ma vision», a-t-il affirmé. Cette attitude n'est pas partagée par les représentants des étudiants de Béjaïa et ceux de Boumerdès qui rejettent en amont et en aval la manière dont ces conférences sont tenues. «Nous avons signalé les dépassements des doyens qui n'ont pas respecté le choix des étudiants. Mais le recteur qui nous a promis de vérifier le réalité de ce qui se passe au niveau des réunions, n'a rien fait. Pis encore, ils ont refusé de nous donner les PV et ils ont validé ces réunions que nous avons dénoncées», a déclaré hier le délégué de Boumerdès. Cet étudiant a souligné qu'une vingtaine de ses camarades ont manifesté hier à l'université de Boumerdès dénonçant ces «agissements». Contestation à Béjaïa Selon ce délégué, ce sont les membres des organisations qui ont participé à la place des délégués des étudiants. A Béjaïa, les étudiants ont contesté ce qu'ils appellent «l'autorité des recteurs». «Nous avons appelé à un débat entre les étudiants, les enseignants et le ministère pour trouver une issue favorable. Ce sont les mêmes recteurs qui ont avalisé le décret 10-315 qui ont appelé par la suite à son abrogation», a-t-il analysé. Au sujet du sort des conférences régionales et la conférence nationale, le représentant des étudiants de Béjaïa estime que la décision sera prise en fonction des résultats de ces conférences. «Nous allons attendre. S'il y aura un changement positif et les étudiants satisfaits, nous allons reprendre les cours. Dans le cas contraire, nous continuerons la grève. Le débat sera démocratique et ce sont les étudiants qui trancheront les questions les concernant», a-t-il affirmé.