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Ouiza Chérifi, rectrice de l'université de Boumerdès, présidente de la Conférence régionale Centre : Les étudiants sont conviés à la rencontre prévue pour les 21 et 22 mars
Tout en rassurant que les étudiants, du moins leurs délégués, sont conviés à participer, non seulement au débat lors des conférences régionales, mais également à la rédaction et la lecture des rapports qui en découleront, Mme Ouiza Chérif, rectrice de l'université de Boumerdès a affirmé que les revendications exprimées ont été satisfaites en grande partie. Intervenue, hier sur les ondes de la Radio nationale, Chaine III, elle a souligné que même le nombre des étudiants qui participeront aussi bien aux rencontres régionales qu'à la rencontre nationale est arrêté. C'est, d'ailleurs, ce qui motive son appel lancé à l'adresse des contestataires de faire preuve de sagesse et de responsabilité les incitant à reprendre les bancs des universités. Seule manière, dit-elle, de ne pas compromettre leur semestre et que l'année universitaire soit, de ce fait, validée. Chargée également de présider la Conférence régionale-Centre, prévue pour les 21 et 22 du mois en cours, la rectrice a fait savoir que le mouvement de protestation ne peut perdurer dans le temps d'autant que les étudiants ont eu toutes les assurances et les gages espérés. Elle a rappelé, dans ce cadre, qu'il y a eu d'abord l'abrogation du décret 10/315 du 13 décembre 2010. La tutelle a apporté, en outre, toutes les assurances garantissant le maintien de l'ingéniorat d'Etat et l'ouverture des magistères pour les postes de graduations au profit des étudiants du système classique comme elle a procédé à l'ouverture de la concertation aux différentes composantes de la famille universitaire. «Ce sont là les principales revendications des contestataires et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas regagné leur université», déplore-t-elle tout en indiquant que si les protestataires s'entêtent, cela risquerait de remettre en cause «toute l'harmonie globale de l'enseignement supérieur». Optimiste, elle a fait savoir que lors des réunions régionales, des clarifications seront apportées pour «lever les équivoques» surtout sur ce qui a trait au deux systèmes classique et LMD. LES DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES EXECUTEES Elle soulignera que les décisions prises par le dernier Conseil des ministres constituent des acquis «indéniables» pour la famille estudiantine. Du coup, elle fait remarquer que si la grève a été maintenue jusqu'à aujourd'hui, c'est que «chaque jour, les étudiants réclament, hélas, des revendications supplémentaires». Pour lever toute incompréhension concernant les deux systèmes classiques et LMD, elle a précisé que les «étudiants doivent savoir que ces deux derniers fonctionnent parallèlement. Le classique évoluera normalement et se poursuivra jusqu'à ce qu'il s'éteigne de lui-même. Pour situer les responsabilités, Mme Chérifi a tenu à rappeler que les bacheliers ont eu l'opportunité de «faire délibérément le choix entre le système classique et le LMD. La rectrice a également fait une mise au point à l'adresse des étudiants inscrits dans les écoles préparatoires. Elle a précisé que «ces écoles préparatoires ne sont, en réalité que des classes préparatoires. Ce sont les meilleurs étudiants ayant eu une moyenne au bac supérieure à 14 qui ont été admis dans ses écoles. Ils ont bénéficié de moyens matériels colossaux, faut-il le dire, en matière d'hébergement et du transport comme ils ont eu les meilleurs enseignants pour leur encadrement. Ce qu'il faut savoir, cependant, ces étudiants doivent réussir durant les deux années pour prétendre au concours qui leur permettra d'accéder aux grandes écoles». Autrement dit, ces étudiants ne peuvent être acceptés d'office dans les grandes écoles sauf s'ils réussissent le concours. Ceux qui échouent, seront, selon elle, réorientés vers les universités. LE NOUVEAU DECRET INTEGRERA LES DEUX DIPLÔMES LMD ET CLASSIQUE Pour ce qui est de la classification des diplômes par la fonction publique ainsi que par les secteurs qui recrutent, l'intervenante a fait savoir qu'un nouveau décret sera «évidemment» promulgué lequel prendra en compte les propositions de la prochaine conférence nationale. «Le nouveau décret intégrera les deux diplômes LMD et classique. Aucun diplôme ne sera lésé. Il aura un effet immédiat».