Plusieurs recommandations ont été faites, hier, par les 120 représentants des universités de la région Centre réunis à la bibliothèque de l'université M'hammed-Bouguerra (Boumerdès). La plupart des rapports de synthèse présentés à cette conférence par les représentants des universités et écoles ont préconisé le maintien de l'ancien régime jusqu'à l'extinction normale des passerelles entre le système classique et celui du LMD. C'est le cas de l'université de Bab Ezzouar dont le représentant a demandé que l'ancien régime continue jusqu'à l'extinction normale des passerelles entre l'ancien et le nouveau régime. “On doit prendre en considération le nombre d'années après le bac, en citant l'exemple du diplôme d'ingénieur d'Etat correspondant au master, accès en doctorat 3e cycle LMD, qui doit se faire par voie de concours sur épreuve écrite”, précisera l'étudiant, M. Benhammache. Le rapport de l'USTHB propose qu'on donne une possibilité aux ingénieurs d'Etat et aux titulaires de master de passer les deux concours dans les deux sens tout en recommandant de ne pas programmer les deux épreuves à la même date. Pour ce qui est des étudiants inscrits en doctorat 3e cycle, le rapport indique que ces derniers peuvent prétendre à un poste d'enseignant-chercheur. Le représentant de l'université de Béjaïa demande de maintenir ouvert le magistère jusqu'à l'extinction du système classique dans la perspective de la coexistence des deux systèmes. “Permettre des passerelles issues du même système pour faciliter un changement de parcours de formation”, affirme le représentant de Béjaïa qui précise qu'il appartient, dans ce cas précis, à l'équipe de formation de statuer sur la recevabilité des candidats. Et d'ajouter : “Dans le cas de la mobilité des étudiants et de la valorisation des compétences acquises, il est recommandé de permettre aux étudiants des universités la participation aux concours d'accès aux grandes écoles à l'issues des premières années d'études successives sans échec.” Le même intervenant préconise que le passage de la licence au master dans le nouveau dispositif de formation devrait se faire sans condition avant de souligner que l'accès au 3e cycle doit intégrer, en plus du cursus, une épreuve écrite. Le représentant de l'université de Blida dit qu'il y a lieu d'adopter une séparation entre les deux systèmes d'enseignement jusqu'à l'extinction totale du système classique.“Ce qui suppose que les études de postgraduation en magistère dans le système classique continueront à être ouvertes tant que persistera l'ancien système et même après sa fin jusqu'à une date arrêtée en temps opportun”, précisera-t-il. Et il ajoute que “les étudiants du système classique n'auront droit ni au master ni au doctorat LMD tant que le cycle de magistère leur est ouvert. Bien sûr de l'autre côté, les étudiants du système LMD n'auront eux aussi pas droit au magistère”. Il souligne : “Une fois le système classique aboli, les diplômés provenant de ce système pourront suivre des études de postgraduation dans le cadre du système LMD aux mêmes conditions que les étudiants LMD.” Des débats ont suivi ces interventions et ont duré plus de deux heures. À noter qu'après la tenue de ces conférences régionales, une réunion nationale se tiendra le 27 mars prochain pour discuter de tous les rapports de synthèse présentés à ces regroupements.