La tenue de la quatrième session de l'année 2010 de l'APW de Souk Ahras a été loin des échanges de compliments et des bulletins de bonne santé. Djemil Djamel, un membre de ladite instance, a menacé, à deux reprises de quitter l'assemblée pour protester contre ce qu'il a qualifié de marginalisation et de hogra. «Il est temps d'inhumer cette assemblée qui n'a pas répondu aux aspirations des citoyens», a-t-il déclaré. Et d'ajouter: «Les recommandations des dernières sessions n'ont pas été prises en considération (…) même pour cette session vous avez occulté la séance réservée aux débats sur le dossier de la jeunesse et des sports». Le même intervenant qui a estimé à 900 millions de dinars le coût du projet de réhabilitation et d'embellissement de la RN16, a critiqué le lancement sur le même axe routier, à quelques mois d'intervalle, d'un autre projet budgétivore. «A quoi aura servi le premier projet si l'on vient remuer le bitume et dépenser des sommes importantes pour réaliser un autre », s'est-il demandé avant de menacer de tout déballer à la presse. Le dossier de l'emploi bâclé Nadia Antri, une autre élue n'a pas lésiné sur les mots pour déclarer solennellement qu'elle a failli à ses engagements face à la population à cause des méthodes de fonctionnement de l'assemblée. Saïd Bekhouche, président de la commission de la jeunesse et des sports, avant de procéder à la lecture du rapport programmé pour cette journée, a tenu à signaler que «les membres de sa commission et lui-même ont été exclus de la liste des invités lors de la visite officielle effectuée récemment par Hachemi Djiar». Le même reproche sera fait par un autre membre de l'APW, en l'occurrence Larbi Kheraïfia. Des voix se sont également élevées pour demander à ce que des dossiers aussi importants que ceux de la jeunesse et des sports et de l'emploi, dans le cadre des formules CNAC, ANSEJ et ANJEM, ne soient pas étudiés de manière hâtive. «Une seule journée pour ces deux chapitres qui ne sont pas des moindres ne suffisent pas pour cerner les préoccupations majeures de ces secteurs », a fait remarquer un élu. Le P/APW dira, de son côté, qu'il existe dans toute assemblée des lacunes que l'on peut surmonter et insistera sur le développement local qu'il classe parmi les priorités. Le wali abonde dans le même sens et parlera longuement de l'investissement durable, seul garant de la stabilité sociale de la région et du pays. Concernant les recommandations des sessions précédentes, il dira que chacune d'elle doit être accompagnée d'une enveloppe budgétaire conséquente.