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La commune de Tizi Ouzou sur un chaudron
Exécutif démissionnaire et gestion chaotique
Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2011

Les élus, dépourvus de pouvoirs, ne font que suivre l'action de l'administration qui centralise toutes les opérations de développement.
Le visiteur au siège de la commune de Tizi Ouzou découvre une institution lugubre, mais qui ne l'est pas moins du point de vue de son fonctionnement.Une situation de déliquescence caractérisée par une gestion «approximative» de la chose publique. Des dissensions autour d'intérêts électoralistes se son soldées, par la suite, par une cascade de démission des membres des partis de la coalition partisane composée du FLN, du RND, du RCD et des indépendants. Le FFS étant écarté d'entrer de l'exécutif. Mais, ceux qui en prennent un coup sont ces milliers de citoyens qui affluent quotidiennement aux guichets de l'état civil qui, du reste, attendent des réponses concrètes à leurs doléances et l'amélioration des prestations des services.
Le constat en matière de développement plaide en faveur de ces administrés qui recourent tous les jours à la fermeture des voies de communication en ville pour demander l'aménagement d'une route, le ramassage des ordures, signaler la défection d'un réseau d'assainissement de l'eau, alimentation en gaz naturel. La rue est, de ce fait, leur seul parloir.
La ville de Tizi Ouzou est mise sous tension permanente. Les habitants descendent chaque jour dans les rues pour revendiquer ce qui est de plus élémentaire ; de l'eau, du gaz naturel, l'évacuation des eaux usée et l'hygiène.
La colère est perceptible. L'imposant siège de l'APC présente des traces de feu, des portières métalliques défoncées qui témoignent des assauts récurrents des prestataires. La contestation est le reflet de l'anarchie et le désordre qui règnent dans les services. Fait nouveau : la mairie vient d'ériger un mur en béton qui sépare l'espace public des guichets.
L'Etat civil bunkérisé
Des petits orifices, à travers lesquelles les prestations sont servies y sont ouvertes. De l'autre côté, le personnel de l'état civil est comme bunkerisé, à l'abri de la pression extérieure.
Un mur édifié pour «sécuriser le programme de biométrie et la sauvegarde des documents de l'état civil», a expliqué récemment le PAPC dans un document publié par la presse. «Nous avons peur, oui. Des gens viennent ici se servir, le couteau à la main !», témoigne une employée. Il est 14h en ce jeudi du mois de mars.
Naima, avocate, déambule dans le hall de l'état civil. Elle cherche désespérément quelqu'un qui pourrait lui établir un extrait de naissance. Agacée, elle dit d'un ton las : «Il n'y a personne aux guichets, les employés ont tous déserté leur postes. Mais de toute façon, même s'ils tous là, le service ne fonctionne pas !» A ce propos, la Fédération de Tizi Ouzou, du Front des forces socialiste (FFS) de Tizi Ouzou s'insurge : «Au moment où la bonne gouvernance nous dicte, entre autres mission, de rester à l'écoute des citoyens, humaniser les services publics et d'accueillir cordialement des citoyens, ces élus de la majorité (issus du Front de libération nationale (FLN), ndlr), pseudo responsables qui confondent leur rôle de représentant du peuple avec celui de fonctionnaires, préfèrent abandonner l'institution en abandonnant leur postes(…)», lit-on dans une déclaration rendue publique par le parti.
Les difficultés s'amoncellent et les élus les fuient. Les 271 travailleurs contractuels de la régie communale ont enclenché une grève cyclique de trois jours depuis le 18 janviers dernier. Le marasme est ainsi exprimé dans l'enceinte de la mairie même.
Une situation qui rend la gestion des affaires courantes complexe, voir inexistante qui pénalise le citoyen en premier lieu, car se retrouvant devant les murs.
Ces vacataires revendiquent la régularisation et l'assainissement de leurs situations financières et administratives par l'application de l'arrêté interministériel portant charte de l'habillement et enfin, la signature d'une convention de la médecine du travail.
A ce sujet, la section fédérale du FFS qui poursuit son réquisitoire à l'encontre de l'équipe dirigeante de l'APC estime : «Plus tôt que d'imposer courageusement à l'administration la régularisation définitive de la situation socioprofessionnelle de quelque 300 travailleurs, l'exécutif, à sa tête le maire, se contente de faire de fausses promesses et de proposer des solutions aléatoires qui perdurent la précarité.» La mairie devient un endroit infréquentable.
Dans l'autre côté du hall, où l'on délivre les fiches et certificats de résidence, le ton monte entre un chef de service et un groupe de jeunes venus se faire délivrer le document. Derrière les haies métalliques de sécurité, des femmes s'impatientent depuis plusieurs heures.
«Où sont vos agents, pourquoi vous n'ouvrez pas la porte ? C'est vous qui poussez le peuple à la révolte !», tonne une dame, une pièce d'identité à la main. «Les agents ont quitté leur lieu de travail», rétorque le fonctionnaire, visiblement dépassé par le flux du public.
«C'est à l'administration de wilaya d'agir en pareil cas ! Les élus ne peuvent rien changer à cette situation», dit-il. Des scènes de violence sont fréquentes. Un jeune homme, courroucé, exhibe un poignard : «Je ne partirai pas d'ici jusqu'à ce qu'on me fasse mes papiers», s'écrit-il, sous le regard impassible des policiers en tenue, affectés dernièrement pour sécuriser les lieux, souvent théâtre de graves incidents.
Le siège de l'APC semble évoluer sans responsables. Au sixième étage, pas l'ombre d'un membre de l'exécutif. Excepté cet agent de sécurité, qui veille sur les bureaux fermés des responsables. «Le maire est absent depuis plus de quinze jours et ses collaborateurs sont injoignables la plus part du temps», nous confie un fonctionnaire croisé dans l'escalier.
Le P/APC absent depuis un mois
Le pourrissement a atteint un stade ou personne ne veut s'exprimer en son nom et moins en celui de l'exécutif.
Le maire, Naguim Kolli, étant absent depuis près d'un mois, le premier vice-président, M. Chernai refuse de communiquer. Les premiers élus à avoir remis leur démission au maire FLN sont ceux du RCD qui reprochaient au maire (FLN) déchu, M. Belhadj, sa «légèreté, son opacité» dans le traitement des affaires de la cité, notamment de certains dossiers sensibles, tel que le foncier.
Le RCD est suivi trois mois après par les quatre élus RND qui ne «oulaient pas cautionner la gestion». Aucun membre de l'exécutif ne souhaite aujourd'hui s'exprimer sur la situation qui prévaut à l'APC ni du développement de la commune.
Le FFS qui ne gère pas l'APC, semble apporter du grain à moudre aux élus, en s'attaquant à la wilaya. «Les élus, dépourvus de pouvoirs, ne font que suivre l'action de l'administration qui centralise toutes les opérations de développement, car en PCD la mairie ramasse les ordures, refait les réseaux d'assainissement et construit des dalots !», dit un responsable local du parti.


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