Notre correspondant, qui a fait appel en décembre 2004 pour une affaire l'opposant à la Direction de l'éducation (DE), comparaissait hier devant la cour. Mais comme la présidente du tribunal de Bouira, qui a déjà jugé cette affaire, faisait partie hier des membres de l'instance chargée de statuer sur l'affaire en appel, cette dernière a été renvoyée au 21 décembre 2005. Selon l'avocat assurant la défense de notre correspondant, ce serait contraire à la loi. Le recours à une instance supérieure, pour tenter d'effacer la condamnation à 20 000 DA de dommages et intérêts et à 10 000 DA d'amende prononcée fin novembre 2004 par le tribunal de Bouira, est dicté par deux raisons, selon notre correspondant. Il estime que si quelqu'un est en mesure de demander des réparations dans cette affaire, ce sont les élèves et les parents d'élèves concernés au premier chef. En second lieu, notre collaborateur croit avoir de bonnes raisons de penser qu'en le citant dans cette affaire en la qualité du métier qu'il n'exerce plus et non en tant que correspondant d'El Watan, c'était un pur stratagème de la part de la DE pour le priver du soutien du journal et l'isoler au sein de la corporation. Du reste, notre correspondant exige la preuve matérielle (registres d'appel, cahiers d'élèves...) que son article paru le 2 mai 2004 (une journée fériée comme celle du 1er mai cette année-là) a bel et bien provoqué cette panique générale au sein du CEM Khider, entraînant selon la DE le boycott des cours pendant deux semaines au niveau de cet établissement. L'article incriminé rapportait une information selon laquelle les murs d'un bloc du CEM Khider tremblaient. Le rapport de la commission d'experts parle aujourd'hui de vibrations dues sans doute au compacteur qui travaillait alors dans le voisinage.