La librairie Chihab à Bab El Oued (Alger) a accueilli hier l'écrivaine Liliane Raspail pour une rencontre- débat sur son nouveau livre intitulé Fille de Chemora (Edition Casbah, Alger 2005), la suite de son roman La Chaouia d'Auvergne. C'est l'histoire d'amour de deux femmes, la mère et la fille, pour un pays : l'Algérie. Chaque amour correspond à une époque de l'histoire, chaque amour oblige celle qui l'éprouve à le traduire par son propre tempérament dans le contexte qui est le sien. Dans son intervention, Liliane Raspail dira qu'elle est attachée à l'Algérie par « sentiment ». Il s'agit d'un « amour charnel ». « Je n'éprouve en conséquence aucune raison politique. D'autant que je ne suis pas politisée. Je suis attachée à l'Algérie par le cœur. Un pays dont j'avais besoin pour me récupérer », explique-t-elle. A entendre l'intervenante, Fille de Chemora, livre autobiographique n'a rien à voir avec la nostalgie. Il s'agit d'une tentative d'exorcisme, une manière d'expurger un passé dont le présent cherche à savoir de quoi sera fait demain.