Le commerce informel encombre de plus en plus le chef-lieu de la commune d'Aït Yahia Moussa. La place principale qui fait face au siège de l'APC est prise d'assaut ces dernières semaines par des jeunes vendeurs qui ont installé des baraques pour se livrer au commerce de produits multiples. Le jardin, qui se trouve au centre du site urbain, nouvellement inauguré, lui aussi n'est pas épargné puisqu'il vient d'être squatté. Au départ, ces « trabendistes » se limitaient à la vente de produits domestiques, comme l'habillement, les fruits et légumes. Au fil des jours, d'autres créneaux, beaucoup plus nuisibles, ont été trouvés, avec la conversion de certains de ces vendeurs au commerce de boissons alcoolisées. La pratique de ce commerce inquiète plus d'un dans cette commune rurale où un climat d'insécurité règne sur les lieux. Un habitant de la localité nous a révélé que la semaine dernière une rixe a eu lieu dans un de ces « bars de fortune » et un jeune adolescent a été blessé à coups de couteau. Les méfaits de cette anarchie ne se limitent pas à ce constat puisqu'on a fait état même de la prolifération du commerce de stupéfiants qui circulent en grandes quantités et la multiplication des actes de vol. Ce commerce illégal, en tout cas, est un vrai casse-tête pour les responsables de la municipalité qui semblent dépassés par la situation. Un fonctionnaire de l'administration municipale, tout en déplorant l'occupation illégale des terres de la commune, a avoué que les responsables de la commune auront du mal à éradiquer ce phénomène s'il n'y a pas l'intervention d'une force publique. Dans cette localité, il faut le souligner, il n'y a aucune présence des services de sécurité. Outre la Garde communale qui est chargée de la mission de lutte antiterroriste en collaboration avec les unités de l'ANP stationnées dans la région depuis plusieurs mois, à Aït Yahia Moussa, il n'y a ni sûreté urbaine ni brigade de gendarmerie.