Les vendeurs à la sauvette envahissent le moindre espace libre dans les rues de Fréha. Ce phénomène, qui avance d'une manière progressive et inquiétante, prend des proportions alarmantes ces dernières années, notamment au chef-lieu communal, au point de s'y transformer en un “décor” quotidien préjudiciable à l'image de cette municipalité en général. Des dizaines, sinon des centaines de marchands ambulants, vendeurs illégaux en réalité, deviennent quotidiennement comme par enchantement les maîtres des lieux en exposant leurs marchandises à même le sol et en toute quiétude. Légumes, fruits, habits et divers autres objets vendables squattent les trottoirs pour être exposés pêle-mêle aux acheteurs potentiels. Ainsi, en un temps record, la ville est transformée en un grand marché, créant d'énormes difficultés de circulation aux automobilistes comme aux piétons qui trouvent du mal à se faufiler entre les baraques installées çà et là et aux devantures obstruées de caisses pleines de marchandises. Cette situation ne cesse de soulever le tollé et le mécontentement chez l'ensemble des commerçants exerçant légalement. Pour cela, il interpellent les autorités pour intervenir menaçant à chaque fois de recourir à une grève générale, comme ils l'ont fait il y a quelques semaines pour “dénoncer ce fléau”. Malgré la “réussite” de leur action, aucune mesure n'est prise à ce jour pour mettre un terme. Aussi, la prolifération de ce commerce informel porte atteinte à la collectivité, notamment au chef-lieu de la commune qui peine à trouver son image d'antan, tant la multiplication des échoppes et endroits de vente salissent énormément les lieux avec les déchets (cartons d'emballage, ordures, restes des légumes et fruits pourris…), le tout laissé sur place souillant à outrance la ville. Les efforts continuels des agents de nettoiement de l'APC ne suffisent et n'arrivent plus à venir à bout des bennes d'ordures ramassées quotidiennement. En tout état de cause, ce phénomène de commerce informel pénalise sérieusement les commerçants légaux, qui, eux, avec des registres du commerce paient normalement leurs impôts et taxes, contrairement à leurs “rivaux” qui bénéficient de “l'impunité”, aidés en cela par leur situation de chômeurs pour la majorité. H. A.