Les médecins résidents refusent de lâcher du lest. Leur grève continue malgré l'entame de négociations censées garantir une sortie de crise. «Nous avons procédé par vote après les rencontres de mardi et mercredi derniers avec les représentants du ministère de la Santé, tous les médecins résidents sont pour un maintien de la grève tant que toutes nos revendications ne sont pas concrètement prises en charge», explique le docteur Amine Benhabib, un des porte-parole du collectif des médecins résidents algériens. Leur ligne de conduite est claire : ni les promesses ni les intimidations ne peuvent mettre fin à leur mouvement. Après plus d'un mois de contestation, l'abrogation du service civil continue d'être la condition sine qua non d'une réelle sortie de crise. Sur cette question, le ministre de la Santé peine à trancher. Pour lui, «il n'y a aucun motif à la poursuite de cette grève, après deux semaines de dialogue et la réception de 24 représentants de ces grévistes venus des différentes régions du pays», précisait-il jeudi lors d'une visite officielle dans la wilaya de Boumerdès. Les médecins grévistes pensent que «le maintien de la grève va de soi, étant donné qu'aucune réponse favorable et concrète n'a été donnée à leurs requêtes», précisaient quelques-uns d'entre eux, hier. Trois commissions mixtes pour examiner les problèmes des professionnels de la santé ont été installées et doivent se réunir dès dimanche. Les médecins résidents, de leur côté, se réuniront aujourd'hui même, à Alger, pour discuter de la démarche à adopter lors des réunions de ces commissions auxquelles ils sont invités à prendre part. Le vrai bras de fer entre le ministère et les médecins grévistes commence à peine.