Les citoyens de la commune de Talassa ont exigé le retour du président de l'APC. Après avoir levé le siège de l'APC pendant le weekend, les citoyens de la commune de Talassa, au nord-ouest de Chlef, sont revenus hier à la charge. Ils ont de nouveau fermé l'édifice communal exigeant la satisfaction de leur revendication principale, à savoir le retour du président de l'APC, Abdelkader Rekkab, qui avait été, pour rappel, destitué mercredi dernier, suite à un retrait de confiance des élus de l'assemblée. Les protestataires réclament, ni plus ni moins, l'annulation de la décision de la wilaya, estimant que le maire sortant a été victime d'un «complot fomenté par des responsables et des élus locaux». Le conflit a pris une nouvelle tournure avec les graves accusations portées à son tour par le P/APC contre le chef de la daïra d'Abou El Hassene, dont relève cette localité. Il l'accuse d'être derrière le retrait de confiance dont il a fait l'objet, pour avoir, dit-il, refusé de «violer la réglementation». Envoi d'une commission d'enquête En tout cas, il a promis de tenir incessamment une conférence de presse pour dévoiler les dessous de cette affaire. Pour sa part, le chef de daïra, cité par un confrère, a rejeté les accusations de l'élu. Selon des sources locales, les deux responsables entretenaient des rapports tendus depuis plusieurs mois. En signe de solidarité avec l'élu en question, les habitants de la région avaient, rappelons-le, organisé, mercredi dernier, des sit-in devant les sièges de la daïra et de l'APC. Ils continuent de réclamer son retour, ainsi que l'envoi d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur ce qu'ils qualifient «d'atteinte au choix populaire». Ils dénoncent, par ailleurs, le silence des autorités de la wilaya qui n'ont pas daigné, selon eux, écouter les préoccupations majeures de la population locale, ni engager des tentatives pour dénouer la crise.