Hier, les travailleurs de l'hôtel les Zianides de Tlemcen, fortement appuyés par le syndicat de l'entreprise, ont observé un sit-in devant le siège de la direction générale, puis devant l'hôtel précité, pour protester contre ce qu'ils appellent « l'arnaque ». L'établissement de 4 étoiles, s'étalant sur 2 ha en plein centre-ville, a changé de main à la faveur de la politique du privatisation du gouvernement. En fait, un groupe d'investisseurs privés de la région, pour 51 milliards de centimes, est, en principe, devenu le nouveau propriétaire. C'est le prix de cession qui suscite, aujourd'hui, la contestation. « C'est du bradage pur et simple », tonnent-ils. « Comment admettre une telle mascarade, alors que la valeur du terrain d'assiette à elle seule dépasse les 60 milliards ? Ceci sans parler des équipements, et du fonds du commerce », s'interrogent-ils en colère. Mohamed K., le représentant des travailleurs, affirme, hors de lui : « On aurait applaudi si l'hôtel avait été estimé à sa juste valeur. Nous ne sommes pas contre la privatisation, mais plutôt contre cette transaction qui ressemble à une arnaque honteuse. » « Mais rassurez-vous, précise-t-il, on ne se laissera pas faire. » Déterminés à se dresser contre cette vente, les travailleurs déclarent être mobilisés pour « organiser quotidiennement des sit-in afin d'exprimer notre opposition à cette vente ». Hier, la colère des travailleurs était montée d'un cran. « C'est aujourd'hui que les repreneurs doivent déposer le chèque de 10 milliards de centimes », expliquent-ils. Au moment où nous mettons sous presse, les nouveaux propriétaires des Zianides ne se sont pas encore présentés à la direction de l'Entreprise de gestion touristique de Tlemcen (EGTT)