Cœur et diabète » est le thème des travaux du neuvième congrès de la Société algérienne de diabétologie (SAD) qui se déroulent, depuis mardi, au Palais de la culture et qui prennent fin aujourd'hui. L'évaluation des facteurs de risque, la prévalence du diabète type 2, l'épidémiologie du diabète et la prise en charge des malades dans un hôpital du jour sont, entre autres, les questions débattues lors de la journée d'hier. Une enquête, menée par une équipe de médecins spécialistes sur le diabète dans certaines régions de l'est du pays, a montré que les diabétiques représentent 8,8% de la population dans ces zones. Une deuxième enquête sera lancée, selon les représentants de la SAD, dans 18 wilayas de l'Est, à partir du 22 décembre, afin de déterminer la prévalence de cette maladie et ses facteurs de risque. La SAD a appelé au « renforcement des soins cliniques intégrés » pour accorder plus d'importance aux maladies liées au diabète tels l'obésité, l'hypertension artérielle et le dysfonctionnement érectile. Un symposium sur la dysfonctionnement érectile et diabète sucré, organisé par le laboratoire Eli Lilly, a été animé à l'ouverture des travaux mardi par Pr Semrouni et a présenté une approche dans le traitement de cette maladie qui est devenue « précoce, fréquente et sévère ». 47% des hommes âgés entre 21 et 30 ans souffrent d'un dysfonctionnement érectile et 25% des diabétiques risquent d'en pâtir. Les spécialistes ont indiqué que le dysfonctionnement érectile fait partie des « maladies sévères », en se référant à une étude réalisée aux Etats-Unis sur un échantillon de 1250 personnes diabétiques, qui a montré que 28% de cette population souffrent d'un dysfonctionnement érectile. Cette étude a aussi montré que le risque d'avoir ce dysfonctionnement chez les diabétiques est trois fois plus important que chez les personnes saines, ajoutant que cette anomalie touche l'état psychique et moral du malade, le poussant à arrêter ses médicaments, ce qui complique encore plus la maladie. Concernant le dysfonctionnement érectile précoce, les participants ont indiqué qu'il représentait 9% chez les hommes âgés entre 20 et 29 ans. Les spécialistes ont indiqué, par ailleurs, que 90% des dysfonctionnements érectiles sont dus aux dépressions nerveuses. La maladie est devenue aujourd'hui guérissable grâce aux nouvelles thérapies. Le laboratoire américain Eli Lilly a présenté, lors du symposium, Cialis un nouveau traitement oral approuvé et cliniquement testé pour la dysfonction érectile (DE) dont l'efficacité dure jusqu'à 36 heures chez la plupart des hommes. De son côté, le laboratoire Novo Nordisk a organisé, hier, un symposium sur les thèmes : « La physiologie de la digestion et glycémie postprandiale » et « Complications cardiovasculaires et traitement oral du diabète de type2 » présenté respectivement par les professeurs Sekkal et Paul Valensi de Paris.