El Kous est une localité de la commune Echat dans la wilaya d'El Tarf, à une quinzaine de kilomètres de Annaba. Misère, désolation et insécurité forment le quotidien de ses 2000 habitants. Si la distribution de l'eau potable y est aléatoire et la viabilisation inexistante, l'éclairage public et domestique est caractérisé par de constantes coupures. Dans cette localité de la daïra de Ben M'hidi, située en bordure de route Annaba-El Tarf, les maladies à transmission hydrique ont frappé plusieurs familles. Un dépotoir, rarement visité par les agents de la voirie de la commune, est implanté à proximité d'une conduite principale d'eau potable. Malgré leurs démarches auprès des autorités locales, les habitants comptabilisent des engagements sans suite quant à une prise en charge sérieuse de leur situation. Les locataires de la dizaine de bâtiments de logements sociaux, ceux des habitations particulières et les gérants de locaux commerciaux souffrent de l'indifférence de ceux chargés de la gestion de leur localité où il n'existe ni équipements sociaux ni médecin. Odeurs nauséabondes, prolifération de rongeurs et de moustiques sont une réalité quotidienne. A vocation agropastorale, El Kous est située à proximité d'une grande pépinière de l'Institut des techniques et des cultures industrielles, et du plus grand centre vétérinaire de la région. La localité est confrontée à l'arriération de l'agriculture qui va de paire avec l'épuisement des bonnes terres. La pauvreté et la misère sont dans tous les foyers. Les familles ont le sentiment désespéré que tout va mal. « Depuis des années, nous n'avons pas cessé d'alerter le maire de Echat et le chef de la daïra de Ben M'hidi sur la situation, véritablement dramatique, que nous vivons, en vain. Pas une famille n'est épargnée par les maladies à transmission hydrique. Faut-il une catastrophe pour que les responsables locaux réagissent ? », s'est interrogé Haddi Mohamed Chérif, un des habitants, membre de l'association de quartier.