A Hadjar Dis, plusieurs centaines de familles habitant les logements préfabriqués sont confrontées à une multitude de problèmes, dont l'absence d'eau potable et de l'éclairage public ainsi que l'enlèvement des ordures ménagères. Située à une quinzaine de kilomètres, cette localité à majorité de population juvénile, livrée à elle-même, paraît vivre en marge des activités de la wilaya. Aux maladies à transmission hydrique dont est victime la population infantile dues à l'absence de viabilisation et de conduites d'évacuation des eaux usées, s'ajoutent celles générées par l'amiante. Particulièrement chez les 778 locataires des logements préfabriqués construits avec ce type de matériau. « Nous avons enregistré de nombreux décès. La plupart ont été victimes du cancer car vivant au contact quotidien de l'amiante. Avec le chômage qui frappe notre jeunesse, la délinquance et les maux sociaux se sont transformés en un quotidien qui risque de durer. Si dans nos foyers l'alimentation électrique est aléatoire car avec de constantes coupures, l'éclairage public est totalement inexistant », a affirmé Abdelaziz Bendiaf, un des animateurs du comité de quartier à Oued Zied. Pour témoigner du non-respect des engagements des autorités locales à améliorer le quotidien de cette population, une pierre inaugurale pour la réalisation d'un lycée, posée en bordure de route par un ministre en 1999, est toujours là. Huit années après, elle témoigne du coup médiatique réussi en 1999 à quelques semaines de l'élection présidentielle.