La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCIS) de Béjaïa est revenue encore une fois sur l'inadéquation de la Grande Surface du Lac aux grandes manifestations économiques. Une aire d'expositions dont la superficie, le type de bâtiment et sa configuration, et les commodités existantes sont très en deçà des exigences d'une foire au sens propre du terme. A juste mesure de la fiche technico économique de Béjaïa. Une wilaya qui ambitionne de devenir un pôle régional économique d'envergure, de par le tissu industriel existant, avec une vocation touristique qu'on tente de construire, et un port marchand desservant plus de 15 wilayas et par lequel transite, y compris hydrocarbures, une moyenne annuelle de 15 millions de tonnes de marchandises. Un port auquel l'Union Européenne ébauche une autoroute de la mer, le pôle agroindustriel pensé par l'université A. Mira et l'incubateur d'entreprises mis en route par cette dernière. La CCIS, mais aussi les opérateurs économiques, domiciliés hors de la wilaya de Béjaïa, habitués des foires abritées par l'ex Souk el Fellah, ne réclament pas moins qu'un véritable palais des expositions avec tout ce qu'un tel espace suppose comme infrastructures essentielles : un siège pour la Chambre, des stands d'expositions individualisés, une salle de conférences, une école de formation, un club pour opérateurs économiques, …. Pseudo foires M. Hail, directeur de l'organisation patronale, nous apprend qu'un courrier a été adressé dans ce sens à la daïra. Le projet, est-il proposé, serait autofinancé par la Chambre. Et dans le registre qualitatif toujours, face aux pseudo foires qui se suivent sans discontinuer et qui ressemblent beaucoup plus à des braderies de souks hebdomadaires,une résolution est présentée. Ce afin de donner un vrai cachet de foire à la manifestation qui le mérite. Il y a lieu, a préconisé la CCIS, de lui accorder la prérogative de valider tout programme de manifestation économique. Il est vrai qu'un nombre limité de foires s'est déjà imposé de manière coutumière dans le calendrier des expositions. La foire de l'automobile, celle du bâtiment ou encore celle de l'investissement notamment. Mais le sceau marquant la qualité de ces manifestations est rabaissé par une suite sans fin de braderies qui viennent, avant et après, fourguer leurs articles de bazar dans le même espace. Pourquoi donc pas un espace pour les braderies, puisque utiles, à en juger par le nombre de visiteurs qu'elles drainent et un autre beaucoup plus adapté, réservé exclusivement aux foires dignes de ce nom ? Des foires dont la périodicité serait, pourquoi pas, institutionnalisée.