Ce n'est pas la première fois que l'organisation des foires commerciales suscite le mécontentement des commerçants de la ville de Béjaïa. Le Salon de la mariée, une sorte de foire commerciale, qui se tient traditionnellement, le mois de juillet, à la surface du Lac de Béjaïa, risque d'être compromis. L'autorisation octroyée par la municipalité à son organisateur n'est pas du goût des commerçants de Béjaïa qui, en réaction, menacent de recourir à la grève. Les commerçants affiliés à l'Ugca de Béjaïa ont tenu une assemblée générale pour dégager les voies et moyens pour contrecarrer cette initiative. A l'issue de l'assemblée, les participants ont fait savoir leur opposition et menacent de recourir à une grève générale si l'organisation de ladite manifestation économique est maintenue. L'APC, qui a déjà signé l'autorisation de sa tenue a, de son côté, estimé qu'elle est en droit d'autoriser ce genre de manifestations deux fois par an conformément aux textes réglementaires en vigueur, le vice-président de l'APC de Béjaïa a fait part, de la convocation d'une réunion avec toutes les parties concernées. L'APC, la direction du commerce, les gérants de la surface du Lac et le syndicat des commerçants se mettront à table pour dégager des solutions à ce bras de fer. On estime, par ailleurs, que les propriétaires de la surface du Lac, lieu d'organisation de la foire commerciale, sont en droit de rentabiliser leur établissement. Chose qui ne peut se faire en dehors de sa location pour des manifestations économiques du genre salons et foires ou encore quinzaines économiques. Ce n'est pas la première fois que l'organisation des foires commerciales suscite le mécontentement des commerçants de la ville de Béjaïa. Ces derniers relèvent tout le préjudice financier que leur causent ces foires. Ils soutiennent l'idée que leurs chiffres d'affaires baissent de manière draconienne durant la période de la tenue de la foire. Dans leurs plaidoiries, les commerçants ont souvent avancé le fait qu'ils sont pourvoyeurs d'impôts et d'emplois qui profitent à la municipalité tant sur le plan social qu'économique. De son côté, la commune fait valoir la nécessité d'animer la ville en cette période de congé d'autant plus que la loi lui permet de le faire au moins deux fois par an. D'ailleurs, M.Zaïdi, vice-président de l'APC de Béjaïa estimait hier que personne n'a le droit d'imposer son diktat sur la ville soutenant que les gérants de la grande surface au nombre de vingt (pères de famille), doivent aussi bénéficier d'opportunités de travail pour assurer d'abord les salaires mais aussi animer un tant soit peu la ville en cette période de vacances. Les quinzaines commerciales, les foires sont des activités économiques organisées de façon parodique. Elles ont l'avantage de centraliser toute activité commerciale en un seul endroit avec en sur des prix abordables. Il est vrai que ces manifestations influent négativement sur l'activité des commerçants de la ville mais ce n'est que pour une courte période. En contrepartie, elles offrent l'avantage aux consommateurs de pouvoir acquérir des produits à des prix plus ou moins bas. Ce genre de manifestations est organisé périodiquement dans les différentes wilayas du pays mais ce n'est qu'à Béjaïa qu'elle suscite colère. Les commerçants veulent imposer leur diktat, commente cet habitant qui relève cependant que la manière dont se tiennent ces foires et les participants qui y prennent part laissent à désirer. Les consommateurs sont loin de partager la position des commerçants.