Depuis la mise en service des bus flambant neufs de l'ETC, la direction des transports de la wilaya de Constantine a enregistré des demandes de changement concernant 5 bus appartenant à des privés, en attendant d'autres demandes. En effet, contraints de faire face à la concurrence, les transporteurs privés doivent se remettre à niveau pour ne pas risquer d'être littéralement « boudés » par les usagers des transports en commun, ayant trop longtemps souffert de leur diktat. Le directeur des transports estime justement à ce propos que « le client est roi, c'est à lui de choisir le bus dans lequel il veut monter ». Sans nul doute, les bus de l'ETC font l'unanimité actuellement auprès des usagers tant par leur propreté que par leur prestation de service, contrairement à ceux du privé, dont la majorité a 10 ans, voire plus, comme c'est le cas notamment des Tata, véritables bulldozers à quatre roues. Vieilles reliques tout juste bonnes pour la casse, ces bus ont occasionné durant ces dernières années de nombreux décès, provoquant indignation et colère des citoyens, mais aucune réaction concrète des autorités concernées interdisant leur exploitation. Avec l'entrée en service du nouvel établissement de transport public de Constantine et la prochaine réception de 15 nouveaux bus en juillet prochain, la compétition sera rude pour les transporteurs privés d'autant que les officiels locaux sont déterminés, semble-t-il, à créer « un noyau dur » du transport urbain à Constantine. Avec seulement 5 lignes exploitées actuellement par les bus de l'ETC, 50% des parts du marché sont assurées, a-t-on appris, par ces mêmes véhicules au sein de la commune de Constantine. Au demeurant, la création d'un nouvel établissement de transport public, près de dix ans après la disparition de la RCTC, pourrait contribuer à tirer vers le haut le secteur privé lequel se complaît depuis plusieurs années dans un marasme pénalisant pour les usagers.