Ils étaient quelque 800 étudiants en pharmacie à observer un sit-in, dans la matinée d'hier, devant le Palais du gouvernement, à Alger. Ce rassemblement a été tenu à l'appel de la Coordination nationale des étudiants en pharmacie (CNEP), qui regroupe les universitaires des dix départements de pharmacie du territoire national. En parallèle, des actions locales ont été organisées dans diverses facultés du pays. Lors du rassemblement algérois, qui a duré plus de deux heures, les représentants de la CNEP ont pu transmettre, via l'intermédiaire d'un conseiller, au chef de cabinet du Premier ministre, une demande d'audience. «Notre dossier a été remis au ministère, comprenant, en sus de la demande d'audience, notre plateforme de revendications ainsi que la déclaration de création de la CNEP», explique Rachid Chouitem, représentant de la CNEP et coordinateur d'Alger. Les forces de l'ordre n'ont pas empêché les protestataires de tenir leur sit-in. «Les policiers ont toutefois été fermes, et ils ont tout fait pour nous encadrer et nous contenir», relate-t-il. «Cependant, nous avons réussi une marche spontanée lorsque les forces de l'ordre ont tenté de nous disperser. Nous avons marché du Palais du gouvernement au tunnel des Facultés», relate, enthousiaste, M. Chouitem. Car, pour eux, il s'agit avant tout de s'engouffrer par toutes les brèches, afin de faire «pression» sur les autorités. D'autres actions sont à venir. «Nous allons observer un autre sit-in, mercredi 20, à 10h, mais cette fois-ci devant la présidence de la République. Seront présents des étudiants venus des 48 wilayas du pays», prévoit le représentant de la CNEP. Par la suite, des actions communes sont envisagées avec les étudiants en chirurgie dentaire, dont les revendications sont quasi similaires. Une réunion nationale des sciences médicales doit se dérouler les 17 et 18 avril à Sidi Fredj, durant laquelle des représentants des départements de pharmacie, de médecine et de chirurgie dentaire discuteront de leur situation avec les doyens et les chefs de département. Les étudiants en pharmacie demandent que leur soit attribué, à l'issue de leur cursus, un diplôme de docteur en pharmacie ainsi que leur classification à la 16e catégorie. Ils revendiquent aussi la création de facultés de pharmacie, l'ouverture davantage de postes de résidanat, l'ouverture de la spécialité pharmacie industrielle, ainsi que la levée des restrictions quant à l'exercice des nouveaux diplômés.