Les étudiants en pharmacie de la faculté des sciences médicales d'Alger ont observé hier un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. Ce rassemblement, le deuxième du genre, intervient au moment où plusieurs facultés et écoles préparatoires sont en grève. « Lors de notre premier sit-in organisé mercredi dernier, une plate-forme de revendications a été présentée à la tutelle et une demande d'audience a été formulée pour discuter de ces doléances. Or, depuis ce jour, aucune réaction n'a émané du ministère. Aujourd'hui nous relançons notre demande d'audience pour traiter en commun cette plateforme », explique Rachid, membre de la coordination nationale des étudiants en pharmacie (CNEP) créée jeudi dernier. Dans leur plate-forme, les étudiants en pharmacie demandent la valorisation de leur diplôme par un statut de docteur en pharmacie. Les protestataires réclament également l'amélioration de leurs conditions d'études. L'autre doléance est relative à l'octroi de postes supplémentaires au résidanat et l'ouverture de la spécialité pharmacie industrielle. Au même moment, une soixantaine d'étudiants de plusieurs universités du pays ont observé, un sit-in devant le siège de la présidence de la République pour exiger une « réforme profonde » de l'Université algérienne. Une délégation composée de cinq étudiants a été reçue par un responsable de la direction des relations avec les citoyens auprès de la présidence de la République. Deux lettres de doléances lui ont été remises. La première, destinée au président de la République, émane de dix universités, alors qu'une seconde provient des trois écoles nationales préparatoires. Les étudiants des dix universités réclament « l'évaluation de toutes les réformes de l'enseignement supérieur initiées jusqu'ici, la prise en charge immédiate et effective des revendications socio-pédagogiques des étudiants et la dotation de l'université de moyens pédagogiques adéquats ».