Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a entamé hier son mouvement de grève illimitée malgré les assurances du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui a déclaré, à la Radio algérienne, que le problème des paramédicaux était «définitivement réglé». Une réunion regroupera aujourd'hui les membres du syndicat et le ministère de la Santé. Le contenu du statut particulier publié dans le Journal officiel ne répond pas, selon le secrétaire général du SAP, M. Ghachi, aux attentes des paramédicaux : «Toutes nos propositions d'amendement de certains articles de ce statut n'ont pas été prises en considération. Nous protestons contre cette manière de faire et nous demandons une correction de ce statut selon nos revendications dûment négociées en commissions, le 24 février.» Il s'agit, entre autres, de la révision des différentes catégories dans le corps des paramédicaux, la formation et l'intégration dans le système LMD. M. Ghachi a insisté sur la régularisation des 25 000 paramédicaux brevetés qui sont à la catégorie 9 alors que «lors des négociations, nous nous sommes entendus pour les échelonner à la catégorie 10. Ce qui n'a pas été fait et non contenu dans le texte publié», a-t-il indiqué. Il est aussi question des aides-soignants qui sont toujours à la même catégorie alors que des promesses ont été faites de les classer à la catégorie supérieure. «Toutes nos propositions ont été ignorées, notamment celles relatives au déroulement (progression) de carrière qui est limité, selon le nouveau statut, à l'enseignement alors que des paramédicaux aspirent à d'autres fonctions pour la spécialisation», relève-t-il. Le statut particulier, ajoute M. Ghachi, n'est qu'une revendication parmi tant d'autres. Il estime que le dossier du régime indemnitaire est tout aussi important et qu'à ce jour, rien n'a encore été fait. «Nous allons nous rendre à la réunion de demain au ministère de la Santé (aujourd'hui, ndlr) et nous allons voir. Le mouvement de grève est toujours maintenu et il est suivi au niveau national», a-t-il souligné, avant de préciser que dans le cas où «nos revendications ne sont pas satisfaites, la grève se poursuivra». Le SAP exige, par ailleurs, la levée de toutes les sanctions décidées par les gestionnaires à l'égard des syndicalistes et la réintégration des paramédicaux suspendus.