Des universitaires diplômés recrutés dans le secteur sanitaire d'Ouled Fares, dans le cadre du contrat de pré-emploi, réclament leur confirmation dans leurs postes respectifs qu'ils occupent depuis une année. Ils ont organisé déjà un sit-in de protestation devant la direction de la Santé et comptent poursuivre leur mouvement, dès ce dimanche, devant la même structure, « jusqu'à la satisfaction de leurs revendications ». Tout en dénonçant la « marginalisation » dont ils font l'objet, ils affirment avoir reçu l'assurance des responsables du secteur quant à la régularisation de leur situation dès l'affectation de nouveaux postes budgétaires. « Or, à notre grande surprise, nous avons appris qu'un concours d'intégration a été organisé en catimini, ces derniers temps, par ces mêmes responsables sans nous avertir. Nous réclamons une commission d'enquête pour faire la lumière sur cette affaire », déclarent-ils dans une correspondance adressée au ministre de la Santé et dont une copie a été remise à notre bureau par des représentants des plaignants. Ces derniers sont au nombre d'une centaine titulaires de diplômes dans les finances et l'administration publique. Ils ont été recrutés dans le cadre du CPE, un dispositif à durée déterminée initié par le ministère de la solidarité nationale. Contacté à ce sujet, le directeur de la santé rejette les accusations des protestataires et affirme que les régularisations opérées dernièrement par le secteur sanitaire d'Ouled Farès ont touché plus particulièrement les catégories d'ouvriers professionnels en activité depuis plusieurs années. « Pour le cas des universitaires en question, nous ne disposons malheureusement pas de postes budgétaires pour les confirmer dans leurs postes au sein de l'établissement. Ce qui nous fait cruellement défaut en ce moment, ce sont les praticiens spécialistes, les médecins généralistes et les techniciens supérieurs de la santé », souligne-t-il. A signaler que ce problème crucial touche de plus en plus d'universitaires diplômés dont l'admission au titre du CPE arrive à son terme. Qu'ils soient licenciés, ingénieurs ou cadres supérieurs, ils sont confrontés à la même situation après avoir décroché un poste provisoire au prix des pires difficultés. Selon des chiffres officiels 7749 jeunes dont 4 468 filles, figurent sur la liste du CPE depuis janvier 2005. A la date du 21 décembre 2004, seuls 1400 d'entre eux avaient, rappelons-le, bénéficié de ce dispositif qui est limité dans le temps avec salaire dérisoire.