La wilaya compte au moins quinze points noirs sur son réseau d'AEP, dont certains à haut risque de cross-connexion. Selon Dali Boussaïd, directeur de l'Algérienne des Eaux, unité de Batna, ses services ont comptabilisé plusieurs points noirs dans la ville, précisant à ce sujet: «Au niveau des terrains Zamouri et la route de Tazoult on a un réseau mal réalisé et sous- dimensionné. A la partie supérieure de Kechida, c'est le manque de ressources hydriques, en plus de fuites importantes dans plusieurs quartiers. Ceux à haut risque de contamination nécessitant la rénovation des deux réseaux d'AEP et d'assainissement, sont Kechida, Annasr, 20 Août, 84 et 82 logements, Bouzourane et Bouâakal.» La détérioration de ces réseaux, note le même responsable, est due à leur vétusté d'une part, mais aussi parce qu'ils n'ont pas été exécutés dans les normes par des entrepreneurs et des maîtres d'ouvrage qui ne sont pas conscients de la spécificité de ce genre de réalisation. «On a plusieurs intervenants dans notre secteur. Ceux-là doivent savoir qu'il faut qu'ils nous contactent pour avoir les repères avant le lancement des travaux. Il nous arrive de découvrir des conduites d'AEP réalisées sous des conduites d'assainissement. C'est pour cela que parfois on se trouve en face du problème d'infiltration des eaux usées dans l'eau potable », a-t-il ajouté. Pour venir à bout de ce problème, la ville de Batna a bénéficié d'une étude de diagnostic et de réhabilitation des systèmes d'alimentation en eau potable, réalisée par le bureau d'étude Safege de France. Une étude qui est arrivée à son terme, en attendant le lancement des dossiers d'appel d'offres dans quelques mois pour que les travaux débutent. Des parties du réseau seront rénovées et d'autres réparées, mais pour ce responsable, la ville ne sera débarrassée du problème de l'eau qu'une fois la boucle réalisée. «C'est un projet énorme qui va assurer une distribution continue et équitable à tous les quartiers de la ville de Batna. On aura un réservoir de 10 000 m3, deux stations de reprise et d'autres réservoirs dans plusieurs quartiers. L'eau va circuler dans la ville en forme de boucle continue, le projet sera renforcé avec l'apport des eaux du barrage de Beni Haroun», a annoncé notre interlocuteur.