Sortie de sa torpeur à l'occasion de la tenue du salon du lait, évènement rehaussée par la visite de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la ferme expérimentale érigée sur les hauteurs du lieudit Baâraouia n'aura jamais connu pareille affluence. Organisé conjointement par la direction des services agricoles (DSA) et la chambre d'agriculture de la wilaya de Constantine, cette manifestation dédiée à la production laitière a permis au premier responsable du secteur de prendre toute la mesure d'une filière en plein essor, après plus d'une décennie de vaches maigres, il faut le dire. Témoin en est la courbe de santé présentée à cette occasion par la DSA. De 1 400 000 l de lait cru dispatchés en 2008, la collecte, boostée par 48 collecteurs agréés, est passée, selon cette source, à 30 000 000 de litres en 2010. Quand au nombre d'éleveurs conventionnés, dans le cadre du dispositif de soutien de l'Etat à la production laitière, il serait passé de 298 en 2008 à 1 120 au terme de l'année écoulée, et ce en raison des facilitations accordées pour alléger les procédures d'adhésion au programme de soutien. Une année bonifiée, par ailleurs, par la dynamique induite par le peuplement des infrastructures laitières vides et la création de nouvelles exploitations agricoles au profit des catégories jeunes, une mesure, à même, souligne un représentant de la chambre d'agriculture, de générer des richesses et d'absorber une partie des chômeurs. Ce salon du lait a été également l'occasion idoine d'afficher le programme mis en place dans le cadre de la lutte contre les zoonoses, et en particulier contre la tuberculose et la brucellose. L'opportunité aussi de dévoiler le programme de vaccination des bovins contre la fièvre aphteuse, et contre la clavelée, une maladie qui affecte essentiellement les ovins. Le bilan présenté dans ce contexte indique, pour la seule année 2010, la vaccination de 31 996 bovins contre la fièvre aphteuse et la rage, et celle de 181 420 ovins contre la clavelée. Ces actions se traduisent, d'après plusieurs sources concordantes, par une nette amélioration des qualités physico-chimiques et microbiologiques du lait en sachet et des produits dérivés. L'occasion également de prévenir les consommateurs sur les dangers représentés par la vente du lait en sachet sur la voie publique, en dehors d'une enceinte frigorifique. «Le lait doit être conservé à une température avoisinant les 6 degrés et le non-respect de cette règle entraînera fatalement une prolifération microbienne accélérée et, de ce fait, à une dégradation de la qualité du produit, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la santé du consommateur» indiquera un vétérinaire patenté auprès de la DSA.