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Financement des cinq communes les plus pauvres
L'indigence règne encore
Publié dans El Watan le 11 - 12 - 2005

Le 11 septembre 2001, le gouvernement, via le ministère de la Solidarité nationale, lançait un programme original de développement communautaire au profit de cinq communes identifiées comme étant les plus pauvres d'Algérie.
Baraki à Alger, Ramka à Relizane, Sidi Fredj à Souk Ahras, Djazia à Oum El Bouaghi et le quartier dit les Planteurs à Oran avaient alors bénéficié d'une enveloppe de 9 milliards de dinars allouée par le ministère et de 70 000 dollars accordés par le PNUD. Point de situation quatre ans plus tard. Hier à l'occasion d'un séminaire d'évaluation organisé à l'hôtel Mouflon d'Or, à Alger, le ministre de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, affichait un sourire radieux. Il a usé et abusé de superlatifs pour rendre compte d'un bilan forcément positif d'après lui. « Les résultats sont très satisfaisants », « c'est une grande réussite » ou encore « je souhaite généraliser l'expérience. » Cela pour le côté jardin. Côté cour : le président de l'APC de Ramka, qui a piloté le programme dans sa municipalité, n'est pas joignable sur son mobile. « Je suis désolé, mais nous n'avons pas le champ sur tout le territoire de la commune, joignez-moi sur le fixe », s'est-il excusé suite à notre sollicitation. Ce petit constat donne déjà un avant-goût de la réalité du terrain loin, très loin des salons feutrés d'Alger. Pourtant, l'argent à été bien sûr dépensé. Pas moins de 8 milliards de dinars ont été « consommés » entre 2001 et 2004. Ould Abbas soutient même que son département a consenti une rallonge budgétaire au programme. 30% au moins de cette enveloppe ont été engloutis par les... rémunérations de la main-d'œuvre, c'est dire la masse salariale. Le ministre s'enorgueillit d'avoir créé 12 000 emplois dans les 5 sites-pilotes, soit l'équivalent de 3000 postes par année. Il ne précise cependant pas ni si ces emplois sont permanents ni dans quel secteur d'activité ils ont été créés. « Le chômage a reculé de façon significative entraînant une amélioration conséquente du revenu des ménages », assène plus loin le ministre qui affirme en avoir fini avec l'exode rural, avoir amélioré sensiblement la couverture sanitaire de ces communes, assuré le transport et favorisé l'accès à l'école. Voilà résumé le tableau rose brossé par le ministère de la Solidarité hier devant les représentants de ces municipalités. Mais devant les journalistes, le ministre lâche un aveu lourd de sens : « Je suis d'accord avec vous, tout l'argent mobilisé n'est pas allé aux nécessiteux ! » Décodé, ce propos suggère que, au moins une partie de la cagnotte a profité aux amateurs de la « chippa » et autres parasites qui profitent de la misère des autres. Ould Abbas n'en dira pas plus. Et on ne le saura sans doute jamais dans ces contrées oubliées par les dieux et les hommes et dont les citoyens ne mangent pas à leur faim pour pouvoir contrôler l'usage de l'argent qui leur est destiné. D'ailleurs, après que le ministre eut quitté les lieux, les langues ont commencé à se délier sur les défaillances et les contrevérités qui ont émaillé le listing « des réalisations » fait par le ministre. L'impact du programme est loin d'être aussi reluisant d'après Nait Hamoud, cadre du secteur. Réaliste, l'orateur a estimé que le retour des populations dans leurs douars d'origine n'est pas forcément vrai. Au chapitre de la création de l'emploi, il affirme que la cadence laisse trop à désirer contrairement aux chiffres triomphalistes de Djamal Ould Abbas. Plus généralement, M. Nait Hamoud soutient que l'impact du programme est différent d'un site à un autre. Un autre intervenant parle, lui, « de résultats mitigés ». A Djazia par exemple, le secteur de l'éducation a certes bénéficié d'un nombre accru de classes, sauf que ces mêmes classes sont « trop chargées ». Autre revers de la médaille, les experts notent une « très faible » participation du mouvement associatif à ce programme. S'agit-il donc d'un programme mené en vase clos ? Tout le laisse supposer. Un autre cadre s'est même demandé si l'on doit effectivement parler de développement communautaire tel qu'il est officiellement catalogué... Aujourd'hui, les deux ateliers installés hier devront émettre des recommandations qui iront dans le sens d'une généralisation de l'expérience aux autres régions du pays tel que souhaité par le ministre. Faut-il donc reconduire un schéma de développement qui ne fait apparemment pas l'unanimité ?

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