L'hypertension artérielle (HTA) vient en tête des maladies chroniques répandues en Algérie. Elle représente plus de 4% des consultations médicales. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime le nombre des personnes hypertendues à travers le monde à 1 milliard. Un chiffre appelé à atteindre les 1 056 000 000 à l'horizon 2025. Plus du tiers de la population algérienne, âgée de 18 ans et plus, souffre d'hypertension artérielle, estiment les spécialistes, selon une enquête épidémiologique récente réalisée par la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA). La progression alarmante de cette maladie est inquiétante, et ses causes sont liées aux nouvelles conditions socioprofessionnelles des populations. Les changements opérés dans le régime alimentaire et l'hygiène de vie, combinés au stress de la vie moderne exposent de plus en plus la population aux risques de la HTA. De par son caractère insidieux, cette maladie reste encore mal prise en charge, car de nombreux hypertendus ne savent pas qu'ils le sont. Cela complique leur état de santé avec des problèmes liés justement à cette maladie, en l'occurrence les maladies cardiovasculaires, d'où la multiplication des cas d'accidents vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde… Selon les statistiques du ministère de la Santé, la maladie occupe la troisième position en termes de mortalité et cause 30% de décès. Les spécialistes expliquent que la HTA est la cause la plus rapportée dans la mortalité des sujets de plus de 60 ans. Par ailleurs, l'OMS estime que 3,5 millions de personnes souffrent de maladies cardiovasculaires dans la région africaine, a révélé la semaine dernière le directeur régional de l'OMS-Afro, Luis Gomes Sambo. «On estime à un million le nombre de décès par an dus à ces maladies cardiovasculaires», a précisé M. Sambo au cours de la première consultation ministérielle de la région africaine de l'OMS sur les maladies non transmissibles (MNT).