Les représentants des populations rurales de Boussir et de Fendi, à une soixantaine de km au nord-est et au sud-est de Béni Ounif, ont soumis hier sur place au chef de l'exécutif de wilaya leurs doléances et exprimé leurs préoccupations en vue d'atténuer leur calvaire dû à l'isolement que ces populations endurent. La population rurale de Boussir au nombre de 1300 habitants continue d'être confrontée à des épineux problèmes liés au transport scolaire des 20 élèves hébergés à Béni Ounif, à l'indisponibilité de l'eau potable avec l'existence d'un seul forage, à l'évacuation des malades à Béni Ounif, à la rotation insuffisante de transport des voyageurs (une fois tous les quinze jours), à l'inexistence de moyens de communication téléphonique. Ces habitants isolés réclament aussi la construction de trois passages semi submersibles pour permettre la traversée des rivières lors des crues des oueds. Seul point positif dans cette liste de doléances reste la récente réalisation de la route bitumée (46 km) Béni-Ounif-Boussir qui a coûté 56 milliards de cts. Mais les problèmes de l'oasis de Fendi sont sensiblement différents. Dans cette oasis, qui dispose d'une palmeraie, la furie destructrice des eaux des intempéries d'octobre 2008 a détruit et emporté 400 palmiers dont les propriétaires n'ont pas, jusqu'ici, été indemnisés. L'école composée de deux classes a été occupée par la garde communale qui s'est emparée de l'établissement dans les années 1990 et les 15 élèves de l'oasis effectuent chaque jour des déplacements à Béni Ounif pour étudier et revenir dans la soirée. Mais la route menant à l'oasis est cahoteuse et ses 200 habitants réclament aussi bien sa réfection que la construction de ponts pour la traversée des passages qui sont inondés par les eaux lors des grandes crues.