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MOULINS DE TIARET
Les frasques d'un syndicaliste
Publié dans El Watan le 07 - 09 - 2004

La difficile situation financière que connaît le groupe ERIAD-Tiaret, notamment les trois filiales de Tiaret, Relizane et Mostaganem, qui accumulaient d'importantes dettes et un déficit qui les mettaient au bord de la faillite commerciale, a généré une prise de conscience générale.
La gabegie a longtemps caractérisé une gestion que certains responsables ont cautionné, mais aussi et surtout un cadre syndical accusé aujourd'hui de graves dépassements pour avoir fait le jeu malsain de certains clans mafieux qui ont érigé de colossales fortunes sur le dos de l'entreprise. « Les Moulins » de Tiaret, qui a vu son déficit porté à 13 milliards de centimes, soit 4 milliards de plus que son capital, courait droit vers la dissolution comme le précise bien l'article 715 bis du code du commerce. Conscient de cette grave situation qui mettait en péril le gagne-pain de centaines de travailleurs, la coordination syndicale du groupe ERIAD-Tiaret vient de tirer la sonnette d'alarme. Et, tout en situant les enjeux passés et présents, elle n'a pas omis de pointer un doigt accusateur vers celui qui symbolise à ses yeux le nœud gordien de toute la machination toute faite de rapines, compromissions et surtout attributions généreuses de biens et d'argent de l'entreprise. L'homme était incontournable dans toute prise de décision et d'affaires louches. Dans une longue lettre, synthétisant un lourd dossier adressé au ministre de l'Industrie, aux responsables de la centrale syndicale et aux instances verticales et horizontales affiliées et dont des copies ont été adressées au bureau d'El Watan, il est rappelé la chronologie des faits et méfaits d'une caste qui « continue de comploter contre les intérêts du groupe et de ses travailleurs. Des complots qui tissent leurs trames dans les coulisses, allant jusqu'à tenter de corrompre et de faire dans la division pour mieux asséner les coups meurtriers et provoquer la faillite et l'explosion ». Le ton est donné le 1er avril 2002 où une décision unilatérale entre l'ex-PDG et Tayeb Louz, secrétaire de la coordination, stipule de fermer les unités de production des frères Khettal et des frères Mesri et de réduire de 50% des salaires des travailleurs. Le 9 octobre 2002, l'ex-PDG des « Moulins » de Tiaret et le syndicaliste décidèrent de mettre au chômage technique 46 autres travailleurs de l'unité Mesri, non sans la conclusion d'un accord n° 9/2004 du 27/11/2002 pour renvoyer 180 travailleurs et mettre 40 autres au chômage technique. Tout ceci pour, soi-disant, préserver l'équilibre financier de l'entreprise. Les travailleurs découvrent que celui qui était censé défendre leurs intérêts et celui de l'entreprise a été promu chef de département pour « ses loyaux services » (décision 125. MA/2002). Où est l'équilibre financier recherché, clamèrent alors les travailleurs sidérés ? Le même secrétaire général de la coordination, poursuivi en justice pour une affaire toujours pendante au niveau du tribunal de Tiaret, pour dilapidation de biens publics, voit enfin sa représentativité gelée le 29/10/2002 par les membres de la coordination syndicale du groupe réunis à Mahdia. Gel suivi de retrait de confiance décidés pour « erreurs organiques graves et répétées ayant touché aux intérêts des travailleurs ». On lui reproche la non-transmission des PV des réunions entre 1999 et 2002, d'avoir chassé un syndicaliste, menti, fait preuve de mégalomanie dans la prise de décisions, mais ce sont surtout ses frasques aujourd'hui portés au devant de la scène publique et judiciaire qui choquent le plus. Dans un rapport d'audit concernant le groupe ERIAD-Sidi Bel Abbès, il est fait état, entre 2001/2002, de dilapidation de deniers et signature de chèques en blanc à son profit et au profit de personnes étrangères, dont des femmes, pour payer les factures de luxueux hôtels à Oran et Alger. Neuf chèques ont été ainsi au total énumérés avec leur montant et libellés. Ils font ressortir des largesses consenties à un syndicaliste pas comme les autres. Le 3 avril 2004, une correspondance a été adressée à « SGP-CEGRO » pour dénoncer ces abus constatés sur la gestion des œuvres sociales. D'autres largesses ont été constatées. Il s'agit entre autres d'un « prêt » de 50 millions non remboursé, d'une vente douteuse d'équipements de boulangerie et du centre médico-social, et de 300 millions (en bons de semoules) disparus des comptes pour lesquels les retraités se sont constitués partie civile en déposant plainte devant le procureur général près la cour de Tiaret. Il a fallu attendre une correspondance de la SGP-CEGRO datée du 5/04/2004 pour qu'une commission d'enquête soit dépêchée sur les lieux. Le 12 avril 2004, les retraités déposent une autre plainte, nominative cette fois-ci, à l'encontre de Louz pour dilapidation de 300 millions, non sans omettre de saisir, le 7 juin 2004, le président de la République.
Sauver les « Moulins »
Pour stopper l'hémorragie et faire face à ces graves dérives, la nouvelle équipe dirigeante et les travailleurs ont compris que seul « le processing », une nouvelle vision introduite dans la gestion, peut valoir le sursaut et tourner une page sombre. Les responsables versent dans la transformation des produits au profit d'entreprises privées. Opérations qui permettent de prélever 234 dinars sur le quintal et, du coup, de garantir leurs salaires aux centaines de travailleurs qui attendaient plus de six mois sans le sous, à l'image des travailleurs de l'unité de Relizane. En plus de la valeur ajoutée qui passe de 6% à 16%, une certaine stabilité règne, mais un monopole semble donc échapper aux tenants de « l'ordre » où spéculation rimait avec largesses et dilapidation sous le sceau du syndicalisme. Un syndicalisme qui a permis à certains de devenir de petits « nababs », au mépris des lois et du bon sens. Un simple chauffeur est devenu, en un laps de temps, un milliardaire. Des milliards ont été ainsi comptabilisés au 31/12/2003. De pseudo-clients ont toujours profité de ces jours de fin d'années pour tirer à leur profit de l'argent sans coup férir. Au delà du 31, les chèques reviennent impayés en janvier. Une autre triste affaire pour laquelle les services de polices judiciaires ont engagé des recherches, a-t-on confirmé.


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