Dans une lettre signée par les représentants syndicaux de plusieurs filiales du groupe ERIAD Tiaret dont ceux des moulins de Mahdia et Tiaret, adressée au SGP, il est fait état d'une grève en guise de protestation contre les retards mis dans l'octroi des 10% échus aux travailleurs au terme de la cession d'entités à des tiers. Une cession concédée au titre de la privatisation des moulins de Relizane, Mostaganem, Mahdia et bientôt celle de Tiaret pour laquelle il est escompté une part fixée à 10% du montant total de la vente qui aurait du être reversée depuis août 2005 aux salariés des moulins de Mahdia. Une clause contenue dans l'ordonnance 01/04 du 20 août 2001 et prescrite en application de la résolution du CPE n°08/53 du 11/06/2005. Les travailleurs disent ne pas comprendre les raisons de ce blocage du moment que les repreneurs avaient reversé ce dû. Bien plus, « dans certaines filiales cédées, les travailleurs ont obtenu ce droit ». Cela sous-entend, est-il noté, que « cet argent est placé en dépôt à terme, générant même des intérêts qu'ils ne manqueraient pas de réclamer ». Même si certaines sources parlent de « modalités pratiques non parvenues aux administrations concernées », les cadres syndicaux disent avoir le ras le bol et n'arrivent pas à contenir une colère sourde qui gronde dans des semouleries et minoteries laminées par cette longue agonie mais encore en activité. « Jusqu'à quand ? », S'interrogent-on. Leur colère est d'autant plus grande qu'il y a manifestement une application sélective des directives. En tout état de cause et, tout en s'excusant auprès des repreneurs, ils s'estiment « en droit de faire grève » si une solution urgente à leur préoccupations ne transparaît pas à l'horizon. Le groupe Eriad Tiaret, pour rappel, a été durement secoué par de graves affaires de malversation. Quelques unes ont valu des condamnations à leurs auteurs à Mahdia, à l'heure où l'une des scabreuses affaires des moulins de Tiaret, en instruction actuellement au niveau du tribunal, a valu la mise sous contrôle judiciaire de six personnes après dépôt d'une plainte par l'un des DG de cette filiale.