Il y aura bien, cette année encore, un Algérien au tournoi de Wimbledon. Il s'agit de Hakim Fateh. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne sera pas sur le court en tant que joueur, mais plutôt sur la chaise d'arbitre ou comme juge de ligne. La désignation de cet arbitre international, du grade «white badge», est un honneur pour tout l'arbitrage algérien. Il n'est, en effet, pas aussi facile de faire partie de l'organisation d'un des plus prestigieux tournois au monde. «Wimbledon, c'est un rêve». Ces mots sont de M.Fateh, tout heureux, on s'en doute, de cette nouvelle aventure qui vient, nous a-t-il dit, «après celles de 2004, 2006, 2007, 2008 et 2009. J'ai eu le privilège de diriger des matches du tableau final en 2008 et 2009. Cette année, j'ai été désigné pour faire partie de l'équipe des arbitres du tableau des qualifications qui se joueront du 13 au 17 juin. Dans ce tableau, il y a une sorte de concurrence qui s'installe entre les arbitres. Nous sommes supervisés en permanence durant le match. Ce sont les plus aptes d'entre nous qui seront retenus pour le tableau final aux côtés des arbitres qui ont le «golden badge» et le «silver badge». Ce sont les niveaux supérieurs de l'arbitrage mondial. J'espère réussir «mon» Wimbledon et marquer ainsi des points pour l'année prochaine». Interrogé au sujet de Roland-Garros, seconde levée du grand chelem, qui se joue à Paris (France), Hakim Fateh nous répondra avec une sorte d'agacement dans la voix : «Je ne comprends pas du tout que l'on ne fasse pas appel aux arbitres internationaux algériens à Roland-Garros, alors que nous sommes très souvent désignés pour la Coupe Davis , la Fed Cup et de grands tournois ATP et WTA.» En effet, on peut se poser la question. Outre notre interlocuteur, l'arbitrage algérien compte également cinq autres internationaux : Kamyl Aoudia et Tarek Safer, en qualité de «bronze badge», Amine Mohatet, Abderrahmane Cherifa et Nassim Belazri, tous trois «white badge».