«D'après les dernières statistiques dans le monde, 24 millions de personnes souffrent de cette maladie et on en dénombre plus de 100 000 en Algérie», affirme le docteur Bengemra, médecin neurologue, lors du colloque sur la maladie d'Alzheimer qui a regroupé, à l'hôtel Eden, des médecins neurologues, des médecins légistes et des hommes de loi (avocats, magistrats et notaires). Selon cet intervenant, la maladie d'Alzheimer se manifeste par un affaiblissement progressif et évolutif des facultés intellectuelles de l'individu et affecte même des fonctions comme le langage et la mémoire. La personne atteinte de cette maladie perd ses repères. Cette affection chronique touche des personnes âgées de plus de 60 ans mais elle commence assez tôt vers un âge qui se situe entre 45 et 50 ans. La maladie est causée par un appauvrissement des cellules nerveuses de certaines parties du cerveau. Mais la véritable cause de cette maladie neurologique dégénérative demeure toujours inconnue. Si la cause était connue, il serait plus facile de la traiter». Sur le plan juridique et jusqu'à l'heure actuelle, il n'existe aucune loi qui protège ces malades. «Moi, personnellement, j'ignorais que cette maladie rendait la personne incapable et limitait ses responsabilités. L'article 21/47 ne définit pas les responsabilités mais stipule que les incapables ne sont pas punissables. Seuls les médecins peuvent diagnostiquer qu'un malade est un incapable afin que le juge puisse le mettre sous tutelle. Seulement, jusqu'à présent, on a eu des demandes pour la mise sous tutelle quand il s'agit d'héritage mais aucune pour les cas d'Alzheimer. Les citoyens ne se manifestent que quand il s'agit d'un intérêt matériel», déclare un juriste.